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Et le FC Metz a craqué…


Georges Mandjeck et Romain Métanire (de dos) ont fini par céder. Nîmes s’impose et Metz peut avoir des regrets. (photo RL / MAXPPP)

Le FC Metz a encore perdu contre Nîmes (2-1), lundi soir, dans un match qui aurait dû se solder par un nul. Un éclair de Cissokho a pourtant plongé les Grenats dans l’obscurité.

Sur la chaîne alimentaire, la tendance est désormais très claire : le Croco mange le Graoully. Cette loi de la nature était en vigueur à l’aller, à Saint-Symphorien (1-2), et elle s’est confirmée lundi soir dans ce stade des Costières où le FC Metz ne s’est plus imposé depuis… 32 ans (3-7). Avec un but de son coach actuel par-dessus le marché !

Loin des archives poussiéreuses et plus près de l’actualité en revanche, le résultat à Nîmes n’arrange absolument pas les affaires de Philippe Hinschberger, puisqu’il solde trois résultats désagréables pour autant de journées. Et le podium est toujours décroché.

De notre envoyé spécial à Nîmes

À la pause, Metz pouvait déjà s’en vouloir de regagner son vestiaire sur un score défavorable, car ses joueurs avaient trouvé le poteau par deux fois. Gomes s’y était collé le premier sur un coup franc joliment enroulé (11e ) et Diallo l’avait imité de la tête un peu plus tard (45e +1). Bekamenga avait suivi sur cette dernière action, mais Harek avait contré une égalisation qui semblait jouée… Il fallait donc se contenter d’une mi-temps à but unique, hérité d’un corner dévié de la tête par Briançon (40e ). Toifilou Maoulida avait dégainé sa célèbre bandelette pour fêter son œuvre mais l’ancien Messin s’était contenté de gêner le gardien sur l’action. Ce qui suffisait alors au bonheur gardois.

Sans être franchement dépassé ni vraiment séduisant, le FC Metz avait autant souffert devant les centres nîmois que de sa propre inefficacité en première mi-temps. Le club à la Croix de Lorraine a pourtant remis son match à l’endroit et égalisé par Diallo, qui a tendu son pied droit sur un coup franc de Ngbakoto (1-1, 55e ). Rien d’illogique dans une partie restée équilibrée jusqu’au nombre de ses blessés : Koura avait quitté la pelouse sur un choc avec Reis (25e ) et le Portugais avait dû regagner le vestiaire à son tour, après s’être interposé devant Ripart (67e ). Un partout aussi, donc, dans le match de l’infirmerie… Le tableau d’affichage, pourtant, n’en est pas resté là et c’est cruel pour Metz.

L’éclair de Cissokho

Alors que cette rencontre gagnait en nervosité au gré des minutes, dans une tension populaire de tous les diables, Nîmes et surtout Cissokho ont porté le coup de poignard ultime dans les arrêts de jeu, via une frappe enroulée du gauche qui a mystifié tout le monde et Oberhauser en premier (2-1, 90e +2). Un rebondissement terrible pour les Grenats qui avaient vu Kaboré se heurter deux fois à Michel, le gardien gardois (81e , 84e )…

Le miracle nîmois est donc toujours en marche aujourd’hui. Malgré huit points de pénalité en début de saison et une masse salariale encadrée, ce club poursuit son redressement irrationnel. Vu de Lorraine, on pourra se permettre d’applaudir mais les supporters se garderont bien d’apprécier ce nouveau camouflet.

Les Grenats n’avancent plus du tout et la chute du podium est bel et bien consommée. Il faudra s’en relever et Metz pourra s’inspirer de cette soirée. Car il a eu, sous ses yeux, un formidable exemple de combativité.

Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)