Les U21 luxembourgeois reçoivent ce vendredi l’Arménie avec l’espoir de remporter une première victoire dans ces éliminatoires des championnats d’Europe.
À 16h30, au stade de la Frontière à Esch, Olivier Thill prendra part à sa cinquième rencontre officielle sous le maillot des espoirs luxembourgeois. À 19 ans (il en aura 20 en décembre), le joueur du Progrès a pris ces qualifications pour l’Euro-2017 en cours de route. Mais il se sent comme un poisson dans l’eau au sein du groupe de Manou Cardoni.
Le match face à l’Arménie
«On jouerait le milieu de tableau en BGL»
«L’objectif des deux rencontres qui restent (NDLR : l’Arménie ce vendredi, au Danemark mardi) est de battre le record de points récoltés par une équipe espoirs luxembourgeoise en qualifications», lance Olivier Thill. Celui-ci est de quatre unités et date des qualifs pour l’Euro 2011. Cette génération-là avait remporté un match (en Bosnie) et partagé l’enjeu face au pays de Galles. Thill et ses équipiers en sont, eux, à trois unités (des nuls face au… pays de Galles, à la Bulgarie et l’Arménie).
Pour obtenir un nouveau record, il faudra donc l’emporter : «Mais un nul ne serait pas mauvais non plus, il nous permettrait de nous maintenir devant l’Arménie au classement et d’éviter la dernière place dans ce groupe.»
En parlant de groupe, celui mené par Manou Cardoni a très bien accepté l’arrivée en mars du joueur du Progrès : «Cette équipe m’a accueilli à bras ouverts. C’est vraiment une bande de copains. Sincèrement, c’est toujours un plaisir de les rejoindre. Le niveau ? Si on jouait avec ce cadre en BGL Ligue, à mon sens, on finirait dans le ventre mou du classement.»
Comme tout joueur évoluant en espoirs, Olivier a l’équipe A dans un coin de la tête : «Mais pour l’heure, je suis déjà content d’évoluer avec les U21. Je ne joue que ma deuxième saison en DN. Après, si je veux aller plus haut, je devrai prouver que j’ai les qualités pour y arriver. À l’image d’Aldin Skenderovic, Dirk Carlson ou Florian Bohnert qui évoluaient encore avec nous voici quelques matches et se retrouvent aujourd’hui avec les A. Ils ont mérité leur place. Cependant, d’autres éléments présents en espoirs sont aussi forts qu’eux, ils recevront sans doute leur chance dans quelque temps.»
Ses frères et l’équipe A
«J’espère pouvoir les voir ce soir»
Si Olivier évoluera ce vendredi après-midi avec les U21, ses frères Sébastien (23 ans) et Vincent (16 ans) joueront, eux, en soirée face à la Suède. «J’espère pouvoir aller les voir après notre rencontre, mais on n’en a pas encore vraiment parlé avec notre sélectionneur», expliquait mercredi le milieu de terrain.
«Ils méritent vraiment tous les deux leur sélection. Je suis fier d’eux. Évidemment, j’aimerais les rejoindre et je fais de mon mieux tous les jours pour essayer d’y arriver. À la maison, mon grand-frère me lance parfois une petite pique sur le sujet, mais je l’aime quand même (rire), glisse le deuxième fils de la fratrie Thill. Vincent est aujourd’hui au-dessus du lot. Cependant, je pense que Marek, le petit dernier, sera encore plus fort que lui. Mais là, il n’a que six ans.»
Le Progrès et le coup de gueule des dirigeants
«Un électrochoc mais…»
Les dirigeants du Progrès sont descendus au vestiaire après le succès acquis 3-1 face à Rosport. Ils ont expliqué que si les résultats n’étaient pas un peu meilleurs, certains joueurs seraient contraints de se chercher un autre club à la mi-saison.
Comment le groupe a-t-il digéré cette nouvelle ? «Ce fut un électrochoc. On n’a même pas crié dans le vestiaire, malgré notre succès. On était tous un peu perdus vu la situation qui venait de nous être annoncée…» Les dirigeants auraient-ils fait pire que bien ? «Je ne sais pas. Vu ma sélection avec les U21 luxembourgeois, je ne me suis plus entraîné avec le groupe depuis ce soir-là… Dans un sens, on comprend les dirigeants, mais en même temps, on n’a pas envie de voir certains quitter le club. La seule chose que je me dis, c’est que nous devons tous nous donner à fond pour prouver à tout le monde qu’on a besoin de tous les joueurs actuels pour atteindre notre objectif : le top 3.»
Julien Carette