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Enquête du Thalys : Ayoub El Khazzani nie les accusations de terrorisme


Une photo non datée fournie par un réseau social montre Ayoub El Khazzani, un marocain âgé de 25 ans lourdement armé qui a été maîtrisé par des passagers le 21 août 2015 dans un Thalys Amsterdam-Paris. (Photo AFP)

Le Marocain Ayoub El Khazzani, maîtrisé lourdement armé par des passagers du train Amsterdam-Paris, est « médusé » par les accusations de terrorisme qui pèsent sur lui et nie avoir tiré à bord du train, expliquant qu’il voulait rançonner les voyageurs, selon l’avocate qui l’a assisté au début de sa garde à vue.

« Il est médusé du caractère terroriste qui est attribué à son action », a expliqué dans une interview diffusée dimanche sur la chaîne BFMTV l’avocate commise d’office qui l’a conseillé juste après son arrestation en gare d’Arras vendredi, Me Sophie David.

Quand l’avocate lui a expliqué qu’il y avait des blessés, son client « tombe des nues. Il me dit même +pour moi il ne s’est rien passé+ ». « Pour lui il n’y a pas eu de coup de feu », « la kalachnikov n’a pas fonctionné » et il a été maîtrisé « immédiatement ».

Aidé d’un traducteur, car il ne parle « pas un mot de français », selon l’avocate, Ayoub El-Khazzani a assuré avoir trouvé les armes dans une « valise cachée », retrouvée dans un jardin public près de la gare de Bruxelles-midi, « là où il dort fréquemment avec d’autres SDF ».

Le suspect, dont le visage était tuméfié après avoir été neutralisé par trois jeunes passagers américains et un père de famille britannique, a affirmé avoir voulu « faire un braquage » et explique les événements « uniquement par le besoin d’argent ».

« Il avait déjà entendu parler de gens qui braquaient pour avoir de l’argent (…) donc il a pris les armes et il est monté dans ce train pour effectivement rançonner les passagers », selon ses déclarations rapportées par Me David. « Très maigre » et « très hagard », il a pensé à ce braquage « pour pouvoir se nourrir ».

Le Marocain pensait ensuite « tirer dans une vitre du train et sauter par la vitre » pour s’échapper. Le suspect a été transféré samedi matin dans les locaux des services antiterroristes français en banlieue parisienne, où se poursuit sa garde à vue, qui peut durer jusqu’à mardi soir.

LeQuotidien.lu avec AFP