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En difficulté, le PS français fait appel au Belge Paul Magnette


Le Wallon Paul Magnette a connu son heure de gloire en Europe lorsqu'il a tenté, finalement en vain, de s'opposer au traité de libre-échange CETA entre l'UE et le Canada. (photo AFP)

Le socialiste belge Paul Magnette participera mardi soir près de Lille au dernier meeting de Raphaël Glucksmann, une manière pour le numéro un de la liste PS-Place publique de mettre en valeur ses alliés européens, à l’heure où le Parlement peut selon lui basculer à gauche.

L’ancien ministre-président de la Wallonie et le fondateur de Place publique s’étaient déjà rencontrés le 1er avril à Namur. Et Raphaël Glucksmann avait défendu le 5 mai l’idée d’une « alliance à gauche » au Parlement européen, avec pour candidat à la Commission européenne Paul Magnette – plutôt que Frans Timmermans, le candidat désigné par le PSE (Parti socialiste européen).

Interviewé mardi matin, Raphaël Glucksmann a estimé que l’enjeu de ces élections n’est pas l’affrontement entre les « progressistes » et les « populistes » mais « de savoir si le Parlement va basculer à gauche ou à droite ».

« Nous avons l’occasion historique de faire basculer le Parlement européen et on cherche à nous voler l’élection », a-t-il protesté, alors que les sondages donnent seulement une vingtaine de sièges d’avance au PPE (droite) par rapport au PSE, où siégeront les élus de la liste PS-Place publique.

Raphaël Glucksmann caresse l’idée d’une majorité alliant « les sociaux-démocrates, les écologistes et les autres partis de la gauche ».

D’autres socialistes penchent pour une alliance avec Emmanuel Macron

Mais plusieurs leaders sociaux-démocrates européens semblent tentés par une alliance incluant les marcheurs. Emmanuel Macron et le Premier ministre portugais, le socialiste Antonio Costa, ont ainsi appelé ensemble lundi à « bâtir une grande coalition des progressistes ».

Le 10 mai, le directeur de campagne de La République en marche, Stéphane Séjourné, avait estimé « probable » que la future majorité du Parlement englobe les marcheurs et leurs alliés libéraux de l’ALDE, ainsi que les Verts, les sociaux-démocrates et le PPE.

« On ne fera pas alliance avec l’ALDE pour construire une majorité », a assuré mardi le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

La maire de Lille, Martine Aubry, participera aussi au meeting de Lomme mardi, mettant son poids politique au service de Raphaël Glucksmann comme déjà la semaine dernière Christiane Taubira, Bernard Cazeneuve, Najat Vallaud-Belkacem et Anne Hidalgo.

À cinq jours du scrutin, la liste conduite par Raphaël Glucksmann ne parvient pas à décoller dans les sondages, où elle est créditée d’environ 5,5% des voix.

AFP