Le président français a reçu mercredi à déjeuner les dirigeants de certaines des plus grandes entreprises du numérique pour engager un dialogue sur les enjeux stratégiques et économiques et obtenir de leur part des engagements pour le bien commun.
Mark Zuckerberg (Facebook), Satya Nadella (Microsoft ), Brian Krzanich (Intel), Virginia Rometty (IBM) et des dizaines d’autres parleront avec Emmanuel Macron, mais aussi avec des ministres, d’éducation, de santé, de règles sociales. Ils aborderont des sujets de tensions comme la fiscalité, la vie privée et les contenus djihadistes ou haineux.
Certains annonceront des mesures pour mieux protéger leurs travailleurs, financer des formations ou des recherches, ainsi que des investissements et des créations d’emplois.
Seront également notamment présents les leaders d’Uber, Samsung, SAP, Palantir, Wikimedia Foundation, Mozilla Foundation. Des dirigeants de grandes entreprises françaises comme La Poste, la SNCF, la RATP, Sanofi, BNP Paribas et Thales et plusieurs jeunes entreprises françaises s’entretiendront aussi avec le président français.
Les participants émettront des recommandations à l’adresse des Etats qui seront mises en avant en fin d’après-midi par le Premier ministre, Édouard Philippe.
Retour sur l’affaire Cambridge Analytica
Emmanuel Macron, qui prononcera jeudi un discours au salon technologique VivaTech, aura auparavant un entretien bilatéral avec Mark Zuckerberg, lors duquel ils aborderont tous les sujets de manière « très franche », a précisé l’Élysée.
Facebook est très critiqué depuis les révélations de l’utilisation des données de 87 millions de ses utilisateurs obtenues de manière inappropriée par la firme de marketing politique Cambridge Analytica, qui a notamment travaillé sur la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.
Mark Zuckerberg a présenté mardi ses excuses devant les députés européens en admettant que le réseau social n’avait pas fait tout ce qu’il fallait pour empêcher les abus.
Il s’est dit disposé à réaliser d’importants investissements pour protéger les données des utilisateurs de Facebook, des améliorations qui devraient avoir un impact significatif sur sa rentabilité.
Le Quotidien/AFP