Christopher Martins, visiblement encore fatigué, est en souffrance après sa spectaculaire blessure à la bouche, lundi soir en Biélorussie.
Il est 21h15 et Christopher Martins « ne sait pas ce qu’il s’est passé ». Dans un duel avec Kalachev, le pied du Biélorusse atterrit dans son visage. Visiblement très mal, suppliant qu’on vienne l’aider, le joueur voit le quatrième arbitre mais aussi le juge de touche regarder dans sa direction sans que ceux-ci jugent utile de prévenir M. Welz, qui laisse jouer. Le staff médical demande l’autorisation d’intervenir, ne l’obtient pas et attend que son équipe récupère le ballon pour l’envoyer hors des limites du terrain.
Le premier bilan fait peur, déchaussées (mais pas cassées), trois dents ont plié vers l’intérieur, provoquant des incisions sur la gencive et la lèvre inférieure. « Cela saignait beaucoup, mais on ne pouvait pas comprimer la plaie tant il avait mal », indique le staff médical.
Évacué, Martins va encore devoir patienter dix bonnes minutes avant d’être orienté vers un hôpital car l’ambulance qui, légalement, devrait être au stade ne s’y trouve pas. Si la FLF décide d’ailleurs de s’en plaindre, cela pourrait coûter cher à son homologue biélorusse.
Martins, lui, n’est pas au bout de ses peines : plus d’une heure de trajet l’attend. Le seul service de chirurgie maxillo-faciale se trouve à Minsk, à plusieurs dizaines de kilomètres de Borisov. Sur place, les urgentistes lui redressent les dents (heureusement, ni les nerfs ni les racines n’ont été arrachées), lui installent une gouttière pour éviter qu’elles bougent de nouveau et recousent tout.
Flanqué d’une lèvre qui a triplé de volume, le Lyonnais avait rendez-vous chez un spécialiste luxembourgeois pour estimer l’ampleur des dégâts et déterminer la durée de son indisponibilité. Si elle est supérieure à 28 jours, la FIFA devra indemniser Lyon à hauteur du salaire du joueur.
Julien Mollereau
Bon retablissement Martins!