Accueil | Actualités | «Écoute le vent social» : la CGT d’Air France apostrophe François Hollande

«Écoute le vent social» : la CGT d’Air France apostrophe François Hollande


Un salarié d'Air France brandit un drapeau de la CGT, le 5 octobre 2015 à Roissy, au siège de la compagnie. (Photo : AFP)

«François, écoute le vent social qui souffle»: la CGT d’Air France apostrophe le chef de l’Etat avant la manifestation des salariés de la compagnie, le 22 octobre à Paris, affirmant que les «voyous de la République» sont ceux «qui détruisent le pavillon français».

«François, écoute le vent social qui souffle», prévient la CGT dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, après avoir détourné la célèbre anaphore du candidat socialiste, «Moi président»: «Toi président, tu ne connais pas la peur de perdre son emploi; toi président, tu ne connais pas la précarité et la misère».

Dans cette vidéo, le syndicat évoque pêle-mêle l’agression de deux dirigeants d’Air France (et leurs désormais célèbres chemises arrachées), le 5 octobre après l’annonce d’un plan menaçant 2 900 emplois, les multiples déclarations politiques qui ont suivi et l’interpellation de cinq salariés.

«Nos pensées vont à nos frères de lutte, victimes de cette violence médiatico-patronale et embarqués au petit matin comme des criminels», «sur ordre» du Premier ministre, déclare la CGT dans la vidéo intitulée «le 22 octobre, ça va Vallser».

Revenant sur le terme de «voyous» utilisé par Manuel Valls pour désigner les manifestants à l’origine des incidents, le syndicat rétorque que ce sont «ceux qui détruisent le pavillon Air France» qui «sont les voyous de la République».

La CGT, comme la majorité des syndicats de la compagnie, estime que l’Etat, qui détient 17% du capital d’Air France, est responsable en partie de ses déboires, en raison du niveau élevé des diverses taxes, notamment aéroportuaires, et de l’octroi de droits de trafic aux compagnies concurrentes du Golfe. Elle rappelle la décoration par François Hollande en juin du PDG de Qatar Airways comme officier de la Légion d’honneur.

AFP/M.R.