Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Avec un bénéfice en hausse de 6% en 2014, l’opérateur de satellites luxembourgeois a prouvé une fois de plus que sa stratégie d’avenir et ses investissements sont payants.
SES a joué un rôle clé dans la préparation du lancement commercial de la télévision à ultra-haute définition (Ultra HD). (Photo : Fabrizio Pizzolante)
L’opérateur de satellites luxembourgeois, SES, affiche un chiffre d’affaires en hausse de 4% à 1,9 milliard d’euros et un bénéfice en croissance de 6% à 600,8 millions d’euros au titre d’une année 2014 qui a été particulièrement riche en événements et qui lui a permis de consolider sa place de groupe leader sur le plan mondial.
Le chiffre d’affaires de SES a enregistré une progression de 4 % en 2014, principalement grâce à la croissance des ventes d’infrastructures dans la région Europe et dans le segment international et à de solides performances des activités européennes de services. SES affiche également un carnet de commandes rempli pour les prochains mois représentant 7,3 milliards d’euros, soit quatre fois son chiffre d’affaires et présente un résultat net part du groupe en hausse de 6 % à 600,8 millions d’euros.
La vente de huit répéteurs à Eutelsat a fortement contribué à la croissance dans la région Europe, à hauteur de 9,1 %. À cela sont venues s’ajouter la signature de nouveaux contrats de capacités en réception directe et une progression des activités européennes de services.
Dans ce contexte florissant, le conseil d’administration de SES propose un dividende de 1,18 euro par action, soit une hausse de 10 % par rapport à l’exercice précédent. Après approbation de l’assemblée générale de la société, il devrait être versé aux actionnaires le 22 avril.
« La croissance du chiffre d’affaires et de l’Ebitda a encore une fois été soutenue en 2014, grâce à plusieurs nouveaux contrats remportés dans de grandes verticales de marché et zones géographiques et à la poursuite des services fournis à nos clients de longue date », a commenté Karim Michel Sabbagh, président et directeur général de SES.
Il a ajouté : « Nous nous sommes attachés à appliquer les principes stratégiques de SES pour générer une croissance rentable à long terme et améliorer nos activités satellitaires sur le plan mondial. »
> Les JO et la HD au cœur de l’activité
Les bons résultats de l’exercice tiennent en grande partie à la croissance des ventes d’infrastructures dans la région Europe et dans le segment international. Le développement constant de services complémentaires a aussi renforcé cette dynamique.
La diffusion de contenus vidéo reste au cœur des activités de SES. Au cours de l’exercice, les chaînes de télévision diffusées par la flotte de satellites de SES ont augmenté de 4,7 % à 6 529, soit 17 % du nombre total de chaînes TV par satellite dans le monde.
La robustesse du chiffre d’affaires tient également à la signature de contrats dans la télédiffusion vidéo, Les Jeux olympiques d’hiver et la Coupe du monde de la FIFA 2014 ont témoigné de l’aptitude de la société à fournir des capacités satellitaires en utilisation occasionnelle pour de grands événements mondiaux. Dix satellites SES ont ainsi assuré une couverture mondiale de plus de 39 000 heures de Coupe du monde FIFA 2014.
SES a aussi continué à jouer un rôle clé dans la préparation du lancement commercial de la télévision à ultra-haute définition (Ultra HD) et a franchi dans ce sens plusieurs étapes importantes en 2014. SES cite notamment la diffusion en direct par satellite et en Ultra HD du concert du groupe de rock Linkin Park à Berlin en novembre 2014, en première mondiale.
O3b Networks, dont le capital est détenu à 45 % par SES, est aussi entrée en service commercial au début du mois de septembre 2014. La constellation O3b de satellites permet d’offrir une connectivité internet par satellite à la fois souple et abordable dans les régions non desservies par la fibre optique terrestre.
> Des investissements pour le futur
Sur le plan opérationnel, deux nouveaux satellites ont été mis en orbite en 2014, portant la flotte totale de la société à 54 satellites. Au 31 décembre 2014, le taux d’utilisation de la flotte satellitaire du groupe était de 72,7 % (31 décembre 2013 : 74 %).
En 2014, SES a annoncé l’achat de trois satellites (SES-10, SES-11 et SES-12) et a continué à investir dans des opportunités de croissance interne, avec trois nouveaux programmes (SES-14, SES-15 et SES-16/GovSat) début 2015. Le 12 février, SES et le gouvernement du Luxembourg ont en effet décidé de constituer une coentreprise, LuxGovSat, pour l’achat et le lancement d’un satellite (SES-16/GovSat) dédié aux liaisons gouvernementales. Ce satellite permettra notamment à l’État luxembourgeois de s’acquitter de ses obligations à l’égard de l’OTAN.
Outre ces nouveaux satellites, le nouveau plan de développement de SES comprend des investissements dans ses opérations au sol pour améliorer l’excellence opérationnelle et permettre à l’activité de répondre aux besoins des clients en évolution constante.
« S’agissant des perspectives d’avenir, SES entend tout au long de 2015 continuer à jeter les bases de sa croissance future. Les annonces récentes relatives à la commande de trois satellites, SES-14, SES-15 et SES-16/GovSat, témoignent de la détermination de SES à assurer la croissance du chiffre d’affaires à long terme dans le cadre du plan d’investissement actuel », a conclu Karim Michel Sabbagh.
Pour 2015, SES prévoit que les ventes de répéteurs seront moins élevées qu’en 2014. Ce sera donc la commercialisation des capacités existantes qui permettra de générer une croissance de 1 % du chiffre d’affaires durant l’année.
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