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Duel Hamon-Valls : veillée d’armes avant le verdict des urnes


Les deux candidats afficheront-ils le même sourire dimanche soir ? (photo AFP)

Après d’ultimes joutes vendredi, les deux finalistes de la primaire élargie du PS, le désormais favori Benoît Hamon et son challenger Manuel Valls, attendent le verdict des urnes dimanche.

Les quelque 7 500 bureaux seront ouverts de 9h à 19h. Afin d’éviter la cacophonie du premier tour sur le nombre réel de votants, qui avait alimenté les soupçons d’une participation gonflée, les organisateurs de la primaire promettent la transparence. À la tombée des premiers résultats partiels, les médias auront accès à la salle où remontent les informations des bureaux de vote.

Car la participation est un enjeu crucial pour l’avenir du vainqueur et du PS. Après seulement 1,6 million de votants au premier tour (soit un million de moins qu’en 2011), les deux finalistes sont au moins d’accord pour espérer approcher « les deux millions de votants ».

Manuel Valls a besoin d’un sursaut de participation pour renverser des chiffres et une dynamique qui ne lui sont pas favorables, comme en témoigne la différence d’ambiance et d’affluence dans les rassemblements. L’ex-Premier ministre, déjà distancé par Benoît Hamon au soir du premier tour (31,5% des voix contre 36%), n’a obtenu que le soutien des « petits » candidats, la radicale de gauche Sylvia Pinel et l’écologiste Jean-Luc Bennhamias (3% à eux deux) et indirectement celui de l’autre écologiste, François de Rugy (3,8%), qui « a exclu de voter Hamon ». Manuel Valls n’a pas pu compter non plus sur le soutien de François Hollande, qui ne votera pas plus dimanche que le précédent.

Macron et Méléchon toujours devant

Pour tenter de combler son retard, Manuel Valls a vanté sa « crédibilité » contre un concurrent qui crée des « illusions », se présentant comme le candidat de la « société du travail », face au revenu universel mis au centre du débat par son concurrent. A l’inverse, Benoît Hamon a engrangé le renfort du troisième homme, Arnaud Montebourg (17,5%), et celui de Martine Aubry, qui l’a félicité vendredi « d’avoir redonné vie à l’idée de progrès ». Il n’empêche que lui aussi aurait tout à gagner d’une hausse de la participation pour renforcer sa légitimité par rapport aux deux autres principaux candidats de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour l’instant loin devant lui dans les sondages.

Benoît Hamon a beau avoir dit qu’il se sentait plus proche du leader de la « France insoumise », ce dernier n’entend pas céder la place et a fièrement affiché sur sa page Facebook samedi le titre d’un article de Marianne : « Hamon ? Mélenchon veut n’en faire qu’une bouchée. »

Le Quotidien/AFP