La conductrice du bus scolaire entré en collision jeudi avec un train à Millas a indiqué à son employeur que les barrières du passage à niveau étaient levées et que le feu clignotant était éteint au moment où elle traversait les voies, a indiqué un porte-parole de la société.
« La conductrice, blessée dans la collision, a eu une conversation téléphonique avec le dirigeant de l’entreprise Faur, jeudi soir » après l’accident, a expliqué le porte-parole du transporteur. « Elle lui a dit que les barrières du passage à niveau étaient levées et que le feu était éteint », a déclaré ce porte-parole.
Les témoignages sur le fonctionnement de ce passage à niveau, une structure de type classique dotée d’une signalisation automatique et de deux barrières, sont contradictoires à ce stade de l’enquête. Celui de la conductrice corrobore les déclarations de certains témoins. De source bien informée, le conducteur du train a en revanche déclaré aux gendarmes avoir vu le car foncer dans la barrière fermée.
La SNCF a indiqué de son côté que « selon des témoins, le passage à niveau a fonctionné normalement ». Les enquêteurs ont appelé à la plus grande prudence sur ce point et attendent de leur côté le résultat des examens et expertises techniques avant de se prononcer. Le conducteur du train a été entendu par les enquêteurs, mais en revanche pas la conductrice de 48 ans, blessée dans l’accident qui a fait cinq morts parmi les enfants transportés, ainsi que 19 blessés, dont 15 collégiens.
Le Quotidien/AFP