Nordahl Lelandais, inculpé pour le meurtre de Maëlys et l’assassinat du caporal Noyer et dont le parcours est étudié dans le cadre d’autres disparitions, n’est pas impliqué dans celle d’un jeune cuisinier belge de 24 ans en juillet 2017 en Haute-Savoie, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
« Les vérifications ont été effectuées dans le cadre de l’instruction actuellement en cours. Aucun élément ne permet en l’état d’impliquer Nordahl Lelandais », a indiqué le parquet d’Annecy.
Le jeune belge, originaire de la province de Namur, était venu travailler dans un restaurant huppé de Talloire-Montmin, sur les rives du lac d’Annecy, pour se constituer un pécule et créer son entreprise ensuite en Belgique, avait raconté sa mère dans les médias. Depuis le 5 juillet dernier, il n’a plus donné signe de vie alors qu’il appelait sa mère tous les jours. Une information judiciaire avait été ouverte le 8 juillet par le parquet d’Annecy.
Rien pour l’heure qui le relie à d’autres dossiers
Après les mises en examen successives de Nordahl Lelandais dans les affaires Maëlys (en septembre pour enlèvement, puis en novembre pour meurtre) et Noyer (en décembre pour assassinat), une cellule de coordination, baptisée Ariane, a été créée mi-janvier au pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Pontoise, pour procéder à des recoupements entre le parcours de vie de l’ancien maître-chien et les dossiers non élucidés dans les régions qu’il aurait fréquentées.
Toujours en Haute-Savoie, la mystérieuse tuerie de Chevaline en 2012, où trois membres d’une famille britannique avaient été tués par balles ainsi qu’un cycliste français, a aussi ressurgi dans ce contexte. « Des vérifications sont en cours » dans ce dossier, a aussi affirmé le parquet d’Annecy. Des affaires de disparitions sont rouvertes dans plusieurs parquets : 4 à Grenoble, 2 à Albertville, 2 à Valence, 3 à Nîmes, 1 à Saint-Étienne. A ce jour, aucun élément ne vient officiellement étayer une implication de Lelandais dans ces dossiers. Fin décembre, il a été mis hors de cause dans la disparition en mars 2003 de la petite Estelle Mouzin qui pourrait être liée au tueur en série Michel Fourniret, « l’ogre des Ardennes ».
Le Quotidien/AFP