L’hypothèse d’une implication de Nordahl Lelandais, soupçonné d’avoir enlevé et tué la petite Maëlys, dans la disparition en 2003 d’Estelle Mouzin, a été « vérifiée et la porte a été refermée », a indiqué jeudi une source proche de l’enquête.
Cette piste « a été vérifiée. On a gratté et la porte a été refermée », a précisé cette source, ajoutant que pour autant, « on ne fermera jamais le dossier Estelle Mouzin. On reçoit des courriers toutes les semaines » de gens qui se présentent comme des témoins.
L’avocat du père d’Estelle Mouzin, une fillette de 9 ans disparue depuis bientôt quinze ans en Seine-et-Marne, avait demandé dès septembre au juge chargé du dossier de sa disparition de se mettre en relation avec les enquêteurs de l’affaire Maëlys, disparue dans la nuit du 26 au 27 août lors d’une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Il avait précisé qu’en 2003, Nordhal Lelandais, alors âgé de 19 ans, se trouvait au camp militaire de Suippes, à environ 150 kilomètres du lieu de la disparition d’Estelle Mouzin.
Eric Mouzin a expliqué ne pas avoir été informé de l’abandon de la piste Lelandais. Mais, si ce résultat se fonde uniquement « sur l’exploitation de la téléphonie », ce n’est pas suffisant pour infirmer l’hypothèse d’une implication de l’ancien maître-chien de 34 ans, a jugé le père, qui plaide pour la création d’un pôle de juges spécialisés dans les enlèvements d’enfants afin de favoriser la résolution de ces affaires. Michel Fourniret ou Eric Fauchard, qui avait enlevé en avril 2015 la petite Bérényss en Lorraine : à chaque enlèvement ou tentative, des vérifications (ADN, téléphonie, etc) sont faites pour savoir si Estelle aurait pu croiser la route des suspects, a rappelé Eric Mouzin.
Le 9 janvier 2003, la fillette avait disparu vers 18h sur le chemin entre son école et son domicile, à Guermantes. Malgré plusieurs opérations de police de grande envergure et une mobilisation massive de sa famille, l’enfant est restée introuvable.
Le Quotidien/AFP