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Deux rassemblements en soutien à Serge Atlaoui samedi, à Metz et à Paris


Sabine Atlaoui fait tout pour que son mari échappe à une exécution. Il serait le premier Français exécuté depuis près de 40 ans. (photo AFP)

L’épouse de Serge Atlaoui, le Messin condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, a appelé mercredi à « une énorme mobilisation » en soutien à son mari, alors que deux rassemblements sont prévus ce samedi 25 avril à Paris et Metz.

Dans un entretien vidéo depuis l’Indonésie, Sabine Atlaoui demande « une énorme mobilisation, parce qu’on est dans une situation où les recours actuels et possibles ne sont pas suspensifs, donc que les exécutions peuvent avoir lieu à n’importe quel moment à partir de maintenant ».

« Aujourd’hui il est clair qu’on est dans l’obligation de nous faire entendre avec à nos côtés la France » qui doit « protéger mon mari de toute exécution, pour qu’il puisse continuer à se défendre, à se battre », a-t-elle ajouté, jointe par Skype depuis sa chambre d’hôtel à Cilacap, en Indonésie.

À Paris un rassemblement est prévu samedi à 15 heures, place Edmond Michelet, près de Beaubourg, à l’initiative de l’association Ensemble contre la peine de mort. Un autre rassemblement, organisé par des proches de Serge Atlaoui, notamment ses frères et sœurs, doit par ailleurs se tenir à Metz, sa ville d’origine, également samedi après-midi.

Fin mars, deux premiers rassemblements de soutien à Serge Atlaoui, près de l’ambassade d’Indonésie à Paris et devant la mairie de Metz, avaient à peine réuni 200 personnes au total. Mais les événements se sont dramatiquement accélérés depuis mardi avec le rejet par la Cour suprême d’Indonésie de la demande de Serge Atlaoui d’une révision de son procès. Il risque d’être fusillé dans les prochaines semaines, ce qui ferait de lui le premier Français exécuté depuis près de 40 ans.

La fermeté du président indonésien

Les appels de la France envers l’Indonésie pourraient se heurter à la fermeté affichée par le président indonésien Joko Widodo, surnommé Jokowi, à l’encontre des trafiquants de drogue. « On fait le maximum » mais « on est très inquiets », a déclaré une source à la présidence française qui a requis l’anonymat.

« Jokowi est profondément convaincu qu’une exécution est un must pour faire face au trafic de drogue » qui fait des centaines de morts chaque année dans l’archipel, a expliqué l’analyste politique Yohanes Sulaiman. « Il veut montrer qu’il est un président ferme », ce qui plaît à l’opinion, a-t-il ajouté.

Après avoir remporté la présidentielle l’été dernier et pris ses fonctions en octobre, l’une des premières décisions du président Jokowi a été de rejeter toutes les demandes de grâce de condamnés à mort pour trafic de drogue.

Le Quotidien / AFP

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