Quelque 350 militants ont manifesté dimanche contre la corrida de Rieumes, la seule de Haute-Garonne et accusée par les opposants de n’être que torture et barbarie.
Brandissant des photos de taureaux en sang, les manifestants ont défilé derrière des banderoles où était écrit « Feria oui, corridas non » ou encore « Corrida barbarie ». Dans un tintamarre de sifflets, trompes et sirènes, les opposants étaient maintenus à distance des arènes éphémères, spécialement montées pour l’occasion, où deux corridas étaient prévues dans la journée. Un important dispositif policier empêchait les manifestants de quitter le centre du village de Rieumes, à une quarantaine de kilomètres au sud de Toulouse.
Les anti-corrida voulaient faire de ce rassemblement leur « plus grande action de l’année » afin de « faire tomber la seule corrida de Haute-Garonne », selon le Crac (Comité radicalement anti-corrida), un des organisateurs de la manifestation, avec la Fondation Brigitte Bardot, la Fédération des luttes pour l’abolition des corridas et l’association belge Animaux en péril. La disparition de la corrida de Rieumes créerait une « coupure géographique entre le sud-est et le sud-ouest de la zone tauromachique », souhaite le Comité.
La manifestation s’est déroulée dans le calme, à l’exception de quelques accrochages verbaux entre opposants et aficionados, dont certains ont été arrosés de faux sang. « Ce petit village fait tâche en Haute-Garonne », a déclaré Jean-Pierre Garrigues, président du Crac Europe, dénonçant les subventions publiques versées à la feria.
Yves Samyn, président du Club taurin de Rieumes qui organise la feria, s’en est défendu, soulignant que l’événement n’était subventionné qu’à hauteur d’environ « 1% de son budget », qui s’élève à 180 000 euros par an. Après 15 procédures devant la justice, la cour d’appel de Toulouse avait reconnu en avril 2008 la légitimité de la tradition taurine à Rieumes et en Haute-Garonne, rejetant une requête en annulation déposée par des opposants.
Dans son arrêt, la cour avait estimé qu' »une tradition ininterrompue de course de taureaux peut être invoquée à Toulouse, ainsi que dans sa région », malgré la fermeture des arènes de Toulouse en 1976. « Avec 16 ans de présence, la feria de Rieumes est pérennisée », a jugé Yves Samyn, balayant du revers de la main les actions des anti-corrida. « On les côtoie depuis le début. On ne s’en occupe pas », a-t-il commenté. Cette feria attire « près de 10 000 personnes » sur trois jours et trois nuits.
Le Quotidien/AFP
Nous ne sommmes pas contre les férias, à ne pas confondre avec les corridas avec mise à mort du taureau ou du taurillon. Les férias, la fête raisonnée oui, la torture et la barbarie NON. CORRIDA BASTA !!!