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Dernière messe pour animaux devant l’église Sainte-Rita


Durant plus de trente ans, toutes sortes d'animaux ont été bénis dans cette église parisienne. (Photo Twitter)

Une douzaine de chiens et une centaine de personnes, fidèles ou curieux, ont assisté dimanche à Paris à la dernière messe pour animaux devant l’église gallicane Sainte-Rita, avant sa démolition prévue lundi.

Quelques rares aboiements et grognements ont ponctué l’office en latin et en français de monseigneur Samuel effectué sur le trottoir, car l’église, située dans le XVe arrondissement, est murée depuis avril. Le bâtiment a été vendu il y a trois ans à un promoteur immobilier. La messe s’est déroulée devant un autel improvisé : une table pliante posée devant une paroi métallique sur laquelle a été dessinée une grande croix rouge.

Un dernier office improvisé devant l'édifice voué à la démolition. (Photo Twitter)

Un dernier office improvisé devant l’édifice voué à la démolition. (Photo Twitter)

Les fox-terrier, beagle, jack russell ou bichon maltais tenus en laisse ont écouté à même le sol ou dans les bras de leur maître. « On est une église SDF », a indiqué avant la messe le prêtre, qui officie dans ce lieu depuis une vingtaine d’années. Mais il ne perd pas espoir, « parce que nous vénérons la sainte des impossibles ».

Lundi matin des fidèles, sympathisants, riverains et élus, « viendront faire blocus pour que le bulldozer ne vienne pas détruire » l’église, a-t-il affirmé, évoquant aussi des recours en justice contre le maire de Paris, alors que l’église contient de l’amiante. Cela fait « plus de trente ans que la messe des animaux » a lieu dans cette église à la fête de Saint-François d’Assise.

Denise, venue du Val-de-Marne, est une habituée. « J’ai amené je ne sais plus combien de chiens ici », raconte cette protestante, accompagnée cette fois de Fuko, un shih tzu. Elle se souvient y avoir vu « de tout : des chats, des chiens, des dromadaires, des oiseaux, des singes, des souris, des lapins, des animaux de beaucoup de sortes. Il y avait des animaux de cirque qui restaient dehors, ils étaient tellement grands qu’ils ne pouvaient pas entrer ». Elle se dit « folle de rage » face à la démolition programmée du lieu de culte.

AFP