Après avoir frôlé la catastrophe contre Lorient (3-3), les Messins reprennent la route, ce mercredi (19 heures). Direction Nancy où les attend le voisin nancéien pour la première manche d’un derby lorrain indécis.
À peine moins de 60 kilomètres séparent Metz de Nancy. Un court déplacement certes, mais qui va permettre aux hommes de Philippe Hinschberger de mettre entre parenthèses leurs petits tracas domestiques. Car c’est tout le paradoxe de cette formation messine cette saison, incapable de tenir sa maison mais plutôt efficace loin de Saint-Symphorien.
« Dans l’ensemble, c’est vrai qu’on est plutôt bien à l’extérieur , observe l’entraîneur messin. Il faut continuer comme ça. » Un constat partagé par son homologue nancéien : « Nous avons étudié leur jeu, particulièrement celui développé à l’extérieur , explique Pablo Correa. C’est une équipe qui défend très très bien et qui n’a pas besoin de cinquante occasions pour marquer. À nous d’être attentifs, bien équilibrés et d’aller les presser car nous sommes chez nous et que nous voulons gagner ce match. »
Et ainsi confirmer le renouveau de l’ASNL à Marcel-Picot, où elle reste sur deux succès en championnat contre Caen (2-0) et Dijon (1-0), soit deux concurrents au maintien. Une catégorie dont fait partie le FC Metz, qui compte actuellement cinq points de plus que son voisin. Un crédit à défendre même si Philippe Hinschberger avoue qu’il aurait « aimé aborder ce match avec vingt points ». Référence aux deux unités perdues samedi à domicile. « Mais, contrairement à ce qu’on fait à l’extérieur, on n’a pas su faire mal à notre adversaire. »
Et de l’impact, c’est exactement ce que les Messins vont devoir inscrire à leur menu, ce mercredi. En s’inspirant, notamment, de leur récente sortie toulousaine. « Il faut avant tout qu’on soit costaud , confirme le milieu grenat Georges Mandjeck. Défendre bien tous ensemble et profiter de la moindre opportunité, voilà ce que nous devons faire. »
L’équipe qui contrôlera le mieux les émotions liées à cette rencontre si particulière aura sans doute également un léger avantage. « Pour les supporters et l’environnement du club, nous n’avons vraiment pas envie de perdre ce match », note l’entraîneur mosellan.
« Engagé, viril »
« Ce n’est pas un match normal, c’est vrai , assure, de son côté, Pablo Correa. Le climat est différent mais on doit mettre les mêmes ingrédients que pour n’importe quelle rencontre. Peu importe que ce soit Metz en face. »
« Un derby, c’est toujours engagé, viril , assure Philippe Hinschberger. On sait surtout que ce sera un match difficile contre une équipe de Nancy qui possède de réels arguments, à l’image des scuds téléguidés de Pedretti. »
Mais, conclut le technicien des Grenats, « notre plus grand ennemi, c’est le terrain ». Ce fameux synthétique vieillissant qu’il va falloir dompter avant de retrouver le billard de Saint-Symphorien dès samedi. Avec, si possible, un moins un point supplémentaire dans les bagages. Car finalement, c’est bien dans cet aspect purement arithmétique que réside l’essentiel pour le promu messin. Derby ou pas…
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)