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Défaite face au Belarus : la sauce bolognaise n’a pas pris


Maxime Chanot n'a pas fait dans la dentelle, mardi, à Borisov. (photo AFP)

Complètement défaillants dans l’organisation, les hommes de Holtz sont passés à côté de leur match (0-2), mardi soir, à Borisov. La folle semaine à six points n’aura pas lieu. Et la 4e place reste entre les mains du Belarus.

L’occasion était belle, voire unique, de remporter pour la première fois depuis vingt ans deux matches de qualification consécutifs. Raté dans les grandes largeurs. L’intoxication alimentaire de la nuit de dimanche à lundi a-t-elle eu un impact sur les organismes ?

Gagner sans séduire, samedi face à la Macédoine, ça avait suffi au bonheur de tout le monde, mais certains esprits chagrins, qui n’ont raison de l’être que si une défaite vient tout confirmer, pointaient du doigt que ce Luxembourg-là n’avait pas été séduisant du tout, qu’il avait manqué de tout devant et n’avait d’ailleurs pas eu une seule occasion de but réelle avant l’ouverture du score dans les arrêts de jeu. À tous ceux qui ont fait ce diagnostic tue-l’amour malgré les trois points : vous n’aviez pas tort!

Car on aurait parlé de non-match face à la Macédoine si Joubert n’avait pas détendu son 1,90 m du bon côté sur le penalty de la 84 e minute et joué les héros de service. Là, après la prestation de Borisov… on n’a pas le choix!

La première période a en effet ressemblé au cauchemar slovaque du mois de mars, à ce détail près que les Biélorusses ont heureusement moins de talent de finisseur. À tout re-révolutionner en moins de trois jours, en installant trois centraux avec des couloirs hauts, Luc Holtz a pris ce risque de déstabiliser son groupe.

Certains et même beaucoup ont du mal à se situer sur le terrain, le premier rideau se fait souvent transpercer comme une feuille de papier, les flancs sont mis à l’amende, les passes n’arrivent pas et les duels sont majoritairement perdus, hormis ceux impliquant les trois costauds de l’axe, qui récupèrent en catastrophe les erreurs commises plus haut sur le terrain.

Un péché d’orgueil tactique?

Tout cela aurait peut-être mérité un ajustement tactique plus rapide. Après cinq minutes, il semble évident qu’il y a un souci. Après dix, il devient majeur. À la 34 e , il se paie cash : personne n’est là pour attaquer le défenseur qui donne un ballon tout bête de vingt mètres dans le dos des milieux de terrain, vers Bressan, à l’origine de l’ouverture du score grâce à son tir contré.

Luc Holtz a-t-il réagi un peu tard? N’aurait-il pas dû entamer ce match si jouable comme il l’a repris en seconde période, en 4-2-3-1, avec Mutsch en soutien d’attaque et une défense traditionnelle et qui possède des acquis, plutôt que dans ce 3-5-2 bancal qui a vite montré ses limites? Et n’aurait-il pas pu ou dû y venir plus tôt, avant que le Belarus n’ouvre le score et alors que les mauvais signaux s’étaient multipliés?

On peut incriminer la tactique. La réactivité aussi. Mais on ne saura pas quelle part la fameuse intoxication à la sauce bolognaise a prise dans cette déconvenue majeure. Le sélectionneur et ses joueurs ont assuré, avant la rencontre, que cela irait. Eh bien non, cela n’allait pas à bien des égards.

Le bilan sportif de cette semaine, au-delà de la manière, est bon. Il aurait pu être exceptionnel, mais on s’en contentera vu les difficultés que commencent à rencontrer les Roud Léiwen à se procurer des occasions de but.

Reste à boucler au mieux cette campagne dans laquelle la conquête de la 5 e place passe par deux rencontres a priori injouables contre l’Espagne et la Slovaquie. C’est désormais la Macédoine qui a la main, puisqu’elle doit encore affronter le Belarus en octobre et qu’elle aura l’occasion d’éviter le bonnet d’âne que l’actuel classement lui fait porter. Et c’est ce qui pourra faire la vraie différence entre des éliminatoires honnêtes et des éliminatoires médiocres.

De notre envoyé spécial à Borisov, Julien Mollereau

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« Une catastrophe »

Luc Holtz : «Tout le monde a vu que les joueurs n’étaient pas dans leur meilleure forme. L’intoxication de dimanche n’est pas une excuse. Je ne crois pas que le système soit un facteur déterminant dans la défaite, mais elle est logique. Certains joueurs n’ont pas eu le rendement habituel. On était en retard sur tous les ballons.»

Jonathan Joubert : «En première mi-temps, on n’a pas gagné un duel, on n’a pas fait trois passes de suite, c’était une catastrophe. L’intoxication n’a aucun rapport avec ça. Quand on voit la performance de samedi et celle d’aujourd’hui, c’était le jour et la nuit. Pourquoi? Je ne sais pas. Mais si on veut prétendre gagner ici en jouant comme ça, c’est de la prétention pure.»

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