Le deuxième patient qui avait reçu en août au CHU de Nantes un cœur artificiel Carmat est décédé samedi, après un problème lié au fonctionnement de cette prothèse.
Cet homme de 69 ans avait été hospitalisé vendredi à Nantes en raison d’une «insuffisance circulatoire», selon le groupe. «L’équipe médico-chirurgicale ayant constaté une dérive fonctionnelle de la prothèse, le patient a été mis sous assistance cardio respiratoire en unité de soins intensifs», explique Carmat, qui ajoute qu’il a été décidé samedi de lui implanter une nouvelle prothèse Carmat.
«L’opération a été menée à son terme et la circulation sanguine a été rétablie», poursuit le groupe. «Malgré les efforts réalisés, des complications poly-viscérales post opératoires se sont installées, et le patient est décédé samedi 2 mai en fin d’après-midi.» La société précise que des analyses sont en cours sur la prothèse pour identifier les causes possibles du décès.
«Nous nous associons à la douleur des proches du patient et souhaitons rendre hommage à ce dernier qui a vécu près de neuf mois avec sa prothèse cardiaque en menant une vie quasi normale auprès des siens», déclare dans le communiqué Marcello Conviti, directeur général de Carmat.
«Cet évènement est à situer dans le contexte de la phase d’essai de faisabilité d’un dispositif extrêmement innovant pour des malades souffrant d’insuffisance cardiaque terminale. La société reste résolument confiante dans la capacité de la prothèse et renouvelle l’engagement total de ses équipes en ce sens», ajoute-t-il.
Claude Dany, 76 ans, le premier patient implanté à Paris en décembre 2013, avait succombé 74 jours après la pose de la prothèse. Le professeur nantais Daniel Duveau, qui avait opéré le deuxième patient à Nantes en août, avait assuré le mois dernier qu’il se portait «très bien».
Un troisième patient a été implanté avec succès, le 8 avril à Paris, avec un cœur bio artificiel Carmat visant à remplacer de manière permanente un cœur défaillant.
AFP