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Début du procès de la « Papy connection » à Marseille


15 figures du banditisme marseillais sont jugées à partir du 26 octobre 2015 par le tribunal correctionnel de Marseille. (Photo : AFP)

Le procès de la «Papy connection» a débuté lundi à Marseille, où 15 personnes, dont des figures «historiques» du banditisme marseillais, sont poursuivies pour avoir voulu importer de la drogue d’Amérique du sud, dans des conteneurs de calamars surgelés ou via des «mules».

L’affaire a été rebaptisée ainsi par certains acteurs du dossier en raison de l’âge moyen des principaux prévenus – autour de 65 ans – et de la présence parmi eux de Laurent Fiocconi, 74 ans, et de Joseph Signoli, 78 ans, passeurs de la French Connection condamnés au début des années 1970. Parmi les 15 prévenus, dont le plus jeune a 41 ans, figure également Raymond Mihière, 64 ans, surnommé «Le Chinois», une figure du banditisme méridional condamnée à six reprises, notamment pour trafic de stupéfiants.

Neuf des prévenus comparaissent libres. Cinq sont détenus, et un, un Espagnol, était absent à l’ouverture des débats.

Le procès a débuté normalement lundi malgré la demande formulée par le bâtonnier du barreau de Marseille Fabrice Giletta de le renvoyer: les avocats marseillais, comme nombre de leurs confrères, sont officiellement en grève jusqu’à mercredi inclus pour protester contre le projet de réforme de l’aide juridictionnelle. Tout en disant comprendre ce mouvement, le président Patrick Ardid a rejeté cette demande, arguant notamment du planning très chargé de la 7e chambre du tribunal correctionnel de Marseille.

L’affaire qu’elle doit juger, théoriquement jusqu’au 6 novembre, débute par l’échange de renseignements entre les services d’enquête antistupéfiants allemand, espagnol et français sur Raymond Mihière. Il est surveillé lorsqu’en juillet 2011, il prépare, selon les enquêteurs, l’importation de cocaïne dissimulée dans un conteneur de produits de la mer surgelés devant partir du Chili.

L’affaire avorte en raison de la surveillance par les douanes espagnoles des conteneurs de la société devant assurer le transport de la drogue. Les écoutes établissent l’existence d’un lourd contentieux entre investisseurs et transporteurs. L’importation de la drogue s’opère ensuite selon des modes plus classiques: l’usage de «mules» transportant des valises par voie aérienne. Le 2 mars 2012, Savellin Savelli, un Corse, est arrêté à Buenos Aires avec six kilos de cocaïne.

Les interpellations des prévenus sont orchestrées par l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) le 26 novembre 2012, jour de l’arrivée d’une «mule» en provenance du Pérou.

AFP/M.R.

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