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Dany Mota évoque la Serie B, les Roud Léiwen et le Portugal


«En octobre, j'ai été blessé deux mois après avoir obtenu mes premières minutes.»

Dany Mota (18 ans) évolue en Serie B, au Virtus Entella où il espère bien faire son trou. S’il vient d’obtenir ses papiers luxembourgeois, faire partie du cadre de Luc Holtz n’est pas actuellement sa priorité.

Titulaire indiscutable à Pétange, en Promotion d’honneur, à 16 ans, le natif de Niederkorn a tenté sa chance à 17 ans en Italie. Un an et demi plus tard, ses stats ne sont, pour l’heure, pas pharaoniques. Cela pourrait bien changer prochainement pour cet attaquant qui a effectué toutes ses classes du côté de Pétange…

Le Quotidien : Depuis votre arrivée en Italie, vous n’avez participé qu’à quatre rencontres de l’équipe première. Deux l’an passé et deux cette saison. D’où notre première question  : comment cela se passe-t-il pour vous au Virtus Entella?

Dany Mota  : Quand j’ai débarqué, j’ai passé les premiers mois avec la Primavera, c’est ainsi qu’on appelle l’équipe espoirs en Italie. Puis, on m’a dit que j’allais monter chez les pros, tout en ajoutant que j’avais montré que j’avais le niveau pour évoluer plus haut. J’avais inscrit 13  buts en 15 matches joués. J’étais forcément tout content. Vous imaginez, c’est tout de même la Serie B, la division 2 italienne. J’ai participé en 2015/2016 à deux bouts de matches. Et en mai dernier, j’ai signé un contrat pro et depuis, je m’entraîne avec le groupe professionnel.

Au début, ne vous êtes-vous pas dit que vous aviez fait le mauvais choix?

Je ne vais pas vous mentir  : si! Le fait de ne pas avoir effectué le bon choix m’a forcément trotté dans la tête. Mais les dirigeants m’ont assez vite assuré que j’allais jouer, que ma chance viendrait. Le président m’a expliqué personnellement qu’il était content de moi. Et je ne pense pas qu’il puisse dire ça uniquement pour me faire plaisir. Mais c’est vrai que j’avais parlé avec mon agent et qu’on s’était dit que si le temps de jeu n’arrivait pas, il faudrait trouver une solution.

Vous n’avez joué que 26 minutes depuis l’entame de cette saison. Cela doit tout de même être décevant, non?

Oui. Mais j’ai été blessé deux mois… juste après avoir obtenu mes premières minutes de la saison. Deux soucis à la cheville qui sont survenus en octobre. On ne savait pas s’il allait falloir opérer. Au final, on ne l’a pas fait. Je n’ai repris que début décembre. Et forcément, j’ai rejoué avec la Primavera, signant notamment quatre buts en trois ou quatre rencontres. Et ici, je crois que je vais recommencer à être pris pour les matches de l’équipe première (NDLR  : lire ci-dessous).

Et la Primavera, cela vaut quoi?

C’est meilleur que ce que j’ai connu au Luxembourg, où je jouais en PH avec Pétange. Tu évolues dans un championnat où tu affrontes de grands noms. Il y a eu l’Inter, l’AS Rome…

En 2015/2016, nous avions terminé deuxièmes. Et de temps en temps, il y a forcément des pros qui vont jouer en espoirs et alors, on les affronte. C’est agréable. Dès lors, même quand on me demande de redescendre pour jouer avec eux, je suis content.

V ous avez le sentiment d’avoir beaucoup progressé depuis votre arrivée en Italie?

Oui. Et je ne pensais pas que cela arriverait si vite. Techniquement, j’ai progressé, mais cela n’a rien à voir avec la manière dont j’ai progressé tactiquement. C’est un truc de fou. Et puis, ici, il y a également des entraînements spécifiques pour les attaquants.

Au Luxembourg, on a évoqué ces derniers temps le fait que vous seriez partant pour jouer avec les Roud Léiwen. Qu’en est-il?

Oui, j’ai lu ça aussi. Cela m’a bien fait rire parce que, dans l’article que j’ai lu, on disait que je jouais au poste d’arrière droit. Or je n’ai jamais évolué à cette place, puisque je suis attaquant ( sourire ).

Pour répondre à votre question, je n’ai pas encore pris de décision. J’ai reçu récemment mes papiers luxembourgeois. Peut-être certains ont-ils fait un amalgame à cause de ça… J’ai désormais la double nationalité portugaise et luxembourgeoise. Et mon choix n’est pas encore arrêté.

Qu’est-ce qui fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre?

On ne peut pas comparer, footballistiquement parlant, le Grand-Duché avec le Portugal. Je n’ai encore jamais été appelé pour les sélections lusitaniennes, mais cela me ferait très plaisir d’en faire partie.

À côté de ça, je sais que le Luxembourg est intéressé par mes services. Et s’il ne se passe rien côté portugais, j’opterai pour la sélection luxembourgeoise. Mais je ne suis pas pressé. Même si cela n’arrive que l’an prochain, il n’y a pas de souci.

On sent que votre préférence va clairement au Portugal. Vous n’avez pas peur que les dirigeants de la fédération au Luxembourg le prennent mal?

Non, je ne le pense pas. J’ai déjà parlé avec certains d’entre eux et ils sont au courant de ce que je viens de vous dire.

Et vous avez déjà parlé avec la fédération portugaise?

J’ai eu un contact avec le directeur sportif. La fédération connaît mon existence.

Julien Carette