L’élargissement de 32 à 48 équipes de la Coupe du monde à partir de 2026 ne changera « rien » pour le Grand-Duché, estime Paul Philipp, président de la fédération luxembourgeoise de football. Pointant une réforme motivée par « le fric », il s’inquiète pour l’avenir des petites nations.
Quand on voit un élargissement aussi conséquent de participants dans une telle compétition, il n’est pas complètement insensé de se demander les conséquences que cela peut avoir au niveau luxembourgeois.
« Vu le peu d’incidence que cela risque d’avoir sur le nombre de qualifiés du continent européen, il paraît clair que pour les pays dits « moyens » ou « petits », comme le Luxembourg, la décision prise ce mardi à Zurich ne changera pratiquement rien », lance un Paul Philipp qui, en tant que président de la fédération luxembourgeoise, n’a pas été consulté par la FIFA.
« L’UEFA compte 55 ou 56 nations. Passer de 13 qualifiés à 14 ou 16, cela n’a pas vraiment d’influence quand vous êtes dans la deuxième moitié du peloton. »
« Une petite révolution » pour le « fric »
« La décision prise à Zurich est une petite révolution, il faut le dire. Dans la lignée de ce qu’on a vu à l’Euro-2016 (NDLR : où on était passé de 16 à 24 participants) », sourit Paul Philipp. « Certes, ce fut rafraîchissant à certains égards, comme par exemple les supporters présents. Mais en termes de niveau de jeu, il faut avouer que cela ne fut pas terrible.. .» Cela risque d’être de même avec la Coupe du monde. « Tout le monde connaît le « pourquoi » de cette révolution, c’est le fric. Il faut être honnête et le dire. »
C’était pareil à l’Euro et c’est encore le cas dans la réforme à venir de la Ligue des champions. Quelle sera la prochaine étape? « Les petites nations, comme nous le Luxembourg, doivent faire attention. Dans cette recherche de rendre les choses le plus attractif possible, d’obtenir toujours davantage d’argent, on risque de déranger. Et le jour viendra où certains s’attaqueront à la formule des qualifications (NDLR : pour l’Euro et la Coupe du monde). J’espère me tromper, mais cela me fait peur. »
Le Quotidien