Et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne… le droit d’aller en finale après avoir écrasé le Mexique (4-1), jeudi à Sotchi, pour disputer au Chili le trophée de la Coupe des Confédérations dimanche soir à Saint-Pétersbourg.
« Fiiiiiiinnaaaaalleeeeee! », a twitté Thomas Müller en félicitant cette Mannschaft bis, parmi d’autres titulaires habituels (Hummels, Boateng, Khedira, Özil…). Eh oui: l’Allemagne va connaître sa première finale dans cette compétition alors qu’elle ne compte que trois champions du monde dans son groupe et aucun de ses cadres sacrés au Maracana en 2014.
« Personne ne nous voyait en finale, ce n’était même pas le sujet. C’est ce que nous souhaitions, mais nous ne pouvions pas compter dessus pour autant. Nous voulions nous développer », a savouré le sélectionneur Joachim Löw.
Il s’apprête à affronter « l’adversaire le plus fort du tournoi », et il s’agira de retrouvailles avec les doubles champions d’Amérique du Sud après le match nul 1-1 au premier tour de ce tournoi russe.
Les Chiliens avaient écarté mercredi les champions d’Europe portugais aux tirs au but, avec comme héros leur gardien et capitaine Bravo qui a arrêté les trois tirs au but adverses. Goretzka, au sein d’une classe biberon allemande décidément surprenante, est devenu celui de l’Allemagne avec un doublé très précoce qui a fait basculer le match.
Et le milieu de Schalke est désormais le meilleur buteur du tournoi avec trois réalisations, ex-æquo avec son coéquipier Werner. Ils devancent notamment Cristiano Ronaldo (2), qui ne pourra les dépasser puisqu’il a quitté la Russie prématurément, dès jeudi, officiellement pour accueillir au sein de sa famille un couple de jumeaux.
Goretzka aussi a eu des jumeaux, pas des bébés mais des buts, nés à 109 secondes d’intervalle: il a ouvert le score d’une frappe sans contrôle après un relais avec Henrichs (6e), puis a remis le couvert sur une passe en profondeur de Werner (8e). A peine dix minutes de jeu, et déjà 2-0!
Dans le banc d’essai choisi par Löw en vue du Mondial-2018, la candidature de Goretzka se précise un peu plus. Il avait déjà frappé fort en étant impliqué sur les trois buts contre l’Australie (3-2), dont un penalty obtenu et un but marqué. Face au Chili (1-1), il avait été plus discret, davantage absorbé par ses tâches défensives, avant d’être ménagé face au Cameroun (3-1).
Autre candidat, Werner. Son but, à la réception d’un centre en retrait de Hector lancé par Draxler, tuait le match et le récompensait de ses efforts (59e), dans une défense mexicaine manquant cruellement de cohésion. Le jeune avant-centre avait auparavant obligé Ochoa à boucher son angle (19e) et contré le même gardien qui tardait à dégager, sans conséquence (47e).
Et, parti dans la profondeur, Werner n’avait pu cadrer le ballon qui longeait la ligne de but (53e). Avait-il été poussé dans la surface par Moreno comme il s’en est plaint ? Le ralenti montre que le Mexicain lui pose la main dans le dos en pleine course. L’arbitre n’a en tout cas pas sollicité l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), à l’image de son collègue officiant dans la première demi-finale concernant une action litigieuse en prolongation.
Groggys, les Mexicains ont réagi avec le milieu Jonathan Dos Santos, qui tentait une frappe excentrée, repoussée par Ter Stegen (33e), puis servait dans le trou Chicharito, bien placé, qui lobait le gardien… et la barre (35e).
Ter Stegen, qui avait encaissé un but casquette face au Cameroun, s’est bien repris, en repoussant encore la frappe dangereuse de Layun (70e). Et le portier barcelonais a eu la baraka en voyant la tête de Jimenez s’écraser sur la barre (75e).
Mais il est resté cloué sur la frappe soudaine, lointaine et flottante de Fabian qui réduisait le score (89e). Avant que Younes ne l’alourdisse encore (90e+1).
Oui, décidément, cette Mannschaft a des ressources. Qualité allemande.
Le Quotidien / AFP