Le technicien a fait des choix forts sur cette finale. Tous payants.
Aligner d’entrée Jordanov sur cette finale, il fallait oser. Titulaire décevant en début d’année, l’Allemand avait été transformé en joker de luxe, puis en joker tout court, puis en spectateur ces dernières semaines. Mais, a insisté son coach, «c’est un bon gars, une bonne personne». Et surtout un gars qui n’a pas pu perdre d’un coup toutes ses qualités de vitesse. C’est cela qu’Ibrahimovic a reçu, comme argument, à l’annonce de l’équipe : «Je veux de la vivacité et toi, de toute façon, tu es toujours là quand il faut, même en rentrant en jeu.»
Et Jordanov a, enfin, été décisif. Deux accélérations qui ont fait mal ont lancé son match. Un but opportuniste en traînant au bon endroit dans la surface a achevé de valider le choix de son coach. L’entrée d’Ibrahimovic en fin de partie encore plus. Sa passe décisive lumineuse pour Turpel (3-1) et son coup de génie pour sceller le score sur un tir lobé de 40 mètres (4-1) ont surtout couronné le feeling de Toppmöller. «Sans lui, on n’aurait jamais gagné le match», souriait l’Allemand à l’évocation de ce coaching qui touche au parfait.
Le staff dudelangeois ne s’est pas contenté de jouer sur le secteur offensif. Repositionner Dikaba devant la défense, vu son énorme activité, était un risque à prendre, même si cela signifiait confier le couloir droit à un Moreira de Sousa qui serait forcément juste physiquement vu ses pépins du printemps et son faible temps de jeu. Pas de souci pour lui et un rayonnement incroyable pour Dikaba. Associé d’ailleurs à un Pokar redescendu pour l’occasion et qui a distillé quelques ballons qui auraient pu faire très mal. Tout bon, Toppmöller, on vous dit…
J. M.