[Coupe de Luxembourg] Hostert : « Quand on fait autant d’erreurs face au Fola… »

La magie de la Coupe a failli opérer. Mené 0-2 puis 1-3, Hostert est revenu dans le match, avant que Hadji fasse la décision pour le Fola, vainqueur 5-3 en huitième de finale de la Coupe de Luxembourg.

Si la Coupe n’est pas la compétition fétiche du club eschois (il ne l’a plus gagnée depuis 1955), ce n’est pas au stade des huitièmes de finale que son parcours s’arrêtera cette saison. Et ce, malgré un scénario digne d’un vrai match de Coupe dimanche.

Lorsque vous êtes un Petit Poucet de la Coupe et que vous voulez réaliser l’exploit de sortir un ténor de niveau supérieur, il faut commencer par réussir une prestation sans erreur majeure. Surtout lorsque le score indique toujours 0-0. Hostert y était parvenu lors du tour précédent face au Progrès Niederkorn.

Dimanche, par contre, il n’a fallu attendre que sept petites minutes pour voir d’affilée une relance catastrophique de Mura et, quelques secondes plus tard, un accrochage assez bête de Furst sur Françoise dans la surface de réparation. Une faute sanctionnée par un penalty que Hadji transformait en un but de retard pour Hostert, alors que, juste avant ça, Chris Stumpf avait frappé le montant de la cage de Cabral (titularisé à la place de Hym).

« Quand vous marquez trois buts au Fola, vous devez gagner », pestait Henri Bossi, l’entraîneur hostertois. « Je savais qu’on pouvait l’emporter, mais là, on a manqué de concentration… » Car l’erreur qui a amené l’ouverture du score des Eschois n’est pas la seule de la rencontre dans le camp local. Il y en a eu quelques autres. Comme la sortie manquée de Pleimling face à Laterza sur le 1-3 ou la perte de balle de Furst, suivie d’un cafouillage dans la surface de réparation sur le penalty du 3-5.

Samir Hadji encore et toujours

« On a commis beaucoup trop d’erreurs… Et quand vous en faites autant face à une formation comme le Fola, vous le payez cash », expliquait Jonathan Furst, le capitaine des Vert et Blanc. Et pourtant, la magie de la Coupe a failli opérer hier au stade Jos-Becker. « Malgré cela, on a su revenir deux fois dans la partie. À 1-2 puis de 1-3 à 3-3. Et à ce moment-là, le premier qui marquait avait de grandes chances de l’emporter. On a senti que la pièce pouvait tomber d’un côté comme de l’autre… » Les deux équipes ont, en effet, obtenu des possibilités. Et au final, c’est Samir Hadji qui a mis son équipe au commandement d’un tir croisé des 20 mètres, montrant une fois de plus qu’il est sans doute à l’heure actuelle le meilleur joueur actif au Luxembourg.

« Avec des joueurs de la classe de Hadji ou Bensi, on peut être punis à n’importe quel moment… On est dégoûtés et il y a de quoi vu notre match », lançait encore un Anthony Guerra, qui avait été l’homme du match face au Progrès.

Mais il faut reconnaître que si Hostert a livré un très bon match en proposant du jeu et en réussissant quelque chose de grand en revenant au score, la qualification du Fola est tout sauf volée. Elle est même amplement méritée. Les hommes de Jeff Strasser ont bien profité des espaces dans le dos de la défense hostertoise pour obtenir une bonne dizaine d’occasions très franches. Et si, à la mi-temps, ils n’avaient marqué que trois buts (en trois tirs cadrés), c’est parce qu’ils avaient gaspillé devant Pleimling. Et ce fut encore le cas après la pause.

Ils ont donc joué avec le feu, mais sans se brûler trop fort.

Julien Carette