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[Coupe de Luxembourg] Hostert-Progrès : « Non, ce n’est pas le match de l’année »


"Ce n'est qu'un seizième de finale, pas une demie ou une finale", relativise Levy Rougeaux avant Hostert-Progrès dimanche. (photo Editpress/Jeff Lahr)

[1/16e de finale] Dimanche, Levy Rougeaux (Hostert) affrontera ses anciennes couleurs, le Progrès, mais l’important est ailleurs pour lui.

Vous avez passé trois ans et demi du côté du Progrès Niederkorn. Cela doit vous faire un petit quelque chose de les affronter dimanche en Coupe, non ?

Levy Rougeaux : C’est toujours un plaisir de pouvoir revoir des potes. J’ai gardé le contact avec certains comme Seb Thill ou Mickaël Garos. Avec ce dernier, on est souvent ensemble. Et nos femmes sont aussi très amies.

Depuis le tirage, vous avez déjà dû évoquer ce match, non ?

Un peu… mais sans plus. Ce n’est qu’un seizième de finale, pas une demie ou une finale. Notre objectif principal, à Hostert, c’est la montée en fin de saison en BGL Ligue. Au Progrès, c’est de parvenir à accrocher l’Europe. C’est ça qui importe. Donc, non, ce n’est pas le match de l’année pour moi. Mais comme nous l’a dit notre président, c’est une « belle cerise sur le gâteau ». Enfin, je vous avoue que, pour moi, le plus important à l’heure actuelle, c’est surtout mon épouse qui va donner naissance à notre troisième enfant. Je vous réponds d’ailleurs de l’hôpital en ce moment…

Toutes nos excuses pour le dérangement… Mais du coup, vous n’êtes pas sûr de jouer dimanche ?

Le petit sera là d’ici-là. Je ne serai pas à l’entraînement ce soir (mercredi), ni jeudi. Mais je prendrai part à la séance de vendredi. Après, il faudra voir si le coach décide de m’aligner ou non. De toute façon, cette rencontre, j’y penserai en arrivant au stade, pas avant.

On peut vous demander votre meilleur souvenir sous le maillot du Progrès ?

J’en ai deux. Le but que j’ai inscrit à la 119e minute face à Strassen et qui nous a permis de nous maintenir en BGL lors des barrages durant la saison 2012/2013. Et puis, la qualification pour la Coupe d’Europe en 2014/2015. Un tour préliminaire face à l’équipe de Shamrock Rovers. Et le pire, c’est… le match aller à domicile face à ces mêmes Irlandais ! Olivier Ciancanelli, qui était alors l’entraîneur, m’avait placé sur le banc. Et cela, alors que je jouais depuis trois ans au club et que je pensais mériter cette récompense. Ce jour-là, il avait aligné notre nouvelle recrue, le Belge « Pino » Rossini. C’était sa première rencontre. Cela m’avait mis un vrai coup derrière la tête. Je pensais vraiment être aligné devant toute ma famille qui était là pour l’occasion. J’en ai voulu à l’entraîneur… Au retour, il m’a aligné mais ce n’était pas pareil. Mais sinon, je me sentais au Progrès comme à la maison.

Alors pourquoi être parti l’hiver dernier pour Rodange ?

Pour des raisons personnelles, mais également en raison de mon temps de jeu qui diminuait de plus en plus. Je vous avoue que cela m’énervait de devoir effectuer les entraînements semaines, et donc de ne pas beaucoup voir mes enfants ces jours-là, pour au final ne pas jouer le week-end. Ou ne passer que dix minutes sur la pelouse. Les quatre ou cinq derniers mois, je jouais vraiment peu.

Cette saison, vous êtes le meilleur buteur de la PH avec neuf buts en autant de rencontres. Vous avez envie de prouver dimanche que vous avez encore votre place dans une équipe comme le Progrès ?

Honnêtement, je n’ai plus rien à prouver. Je vais avoir 32 ans et j’ai derrière moi 200 rencontres en championnat au Grand-Duché et, selon ce qu’on m’a dit, entre 65 et 70 buts et une grosse vingtaine de passes décisives.

Donc, je vous avoue, si je marque dimanche, je ne ferai pas trois fois le tour du stade.

On peut vous demander ce que vous pensez de ce qui se passe à l’heure actuelle au Progrès ?

Je suis l’actualité de mon ancien club. Les dirigeants ont mis pas mal de choses en place et je pense que tout le monde essaie de tirer vers le haut. Sincèrement, il ne manque pas grand-chose. Sans doute un élément capable de mettre 20 à 25 buts par saison. Car quand vous en possédez un, vous êtes d’office dans les trois ou quatre premiers. J’ai vu que leur attaquant, Remi Laurent, en avait mis trois ce week-end. Ce sera peut-être lui… En tout cas, tout ce que je leur souhaite, c’est de retrouver l’Europe.

Après, je ne pense rien des départs d’Olivier Cassan et Samuel Dog. La vie des gros clubs luxembourgeois, on sait ce que c’est. Trois ou quatre mauvais résultats et c’est l’entraîneur qui trinque. Néanmoins, il faudrait parvenir à trouver une certaine stabilisation à ce niveau-là. Quand on voit ce que le Fola réussit à construire avec un Jeff Strasser qui est en place depuis peu et qui corrige les choses année après année… Mais trouver le bon technicien, c’est compliqué.

Entretien avec Julien Carette