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Coupe de Luxembourg : cette fois c’est la bonne pour le Fola ?


Depuis le temps que le Fola attend ça... (Photo : Julien Garroy)

Le club doyen va-t-il enfin se retrouver au stade Josy-Barthel pour la première fois en 1973 ? La dernière victoire du Fola dans la compétition date de 62 ans.

C’était forcé, la question a agacé Jeff Strasser. Ramener cette confrontation de demi-finales face au RFCU à la déconvenue qu’avait vécue son Fola la saison passée, contre Mondorf (défaite 1-0) passe difficilement. Même s’il admet qu’il pourrait se «servir de ce souvenir» pour motiver encore un peu plus ses gars, il la range au rayon «erreur de parcours», mais pas à celui des traumatismes manifestes : «Aller en finale, cette fois, nous aidera justement à prouver que c’était une erreur de parcours.» «Tout le monde pourra nous désigner comme il le voudra, favori ou pas, vous pourrez sortir toutes les statistiques que vous voudrez, s’irrite encore l’entraîneur eschois. C’est un truc qui commence à me fâcher. Vos statistiques n’auront aucune influence sur le fait qu’on va monter sur le terrain pour se qualifier.»

Dans ce siècle, le Fola a déjà gâché quelques occasions de rejoindre le stade Josy-Barthel. Quatre exactement. Il en vient à espérer que la cinquième sera la bonne, à quelques jours d’un rendez-vous tout aussi crucial contre Differdange, qui pourrait le laisser encore rêver au titre. «C’est une semaine importante. On a déjà une victoire (NDLR : contre le RFCU) mais maintenant, il nous faut enchaîner, et pour ça aborder tous les matches avec une mentalité de groupe impeccable», reconnaît Strasser. Et surtout ne pas retomber dans le genre de traquenard qu’avait tendu Mondorf en marquant tôt et en défendant bien ensuite. Le RFCU est moins costaud sur ses bases que l’étaient les Mondorfois la saison passée, mais sur un bon jour…

«On n’a rien à perdre en tout cas. Et même tout à gagner», sourit Jacques Muller. «Vu notre confrontation de dimanche, ils sont favoris, mais on n’a pas été plus mauvais qu’eux. On doit juste éviter de faire trop de fautes individuelles.» Sa dernière finale, à lui, date de 1989. Il était encore joueur, à la Jeunesse et aimerait bien, retourner au Barthel en tant que coach pour en jouer une nouvelle. «Un footballeur qui ne donne pas tout pour vivre un truc comme ça ne mérite pas d’être sur un terrain…» Après quatre demi-finales perdues, les Folamen le méritent peut-être, non?

Julien Mollereau