Le Paris SG ne partage pas : déjà champion de France, le club de la capitale, porté par Javier Pastore et sauvé par Angel Di Maria, s’est adjugé la Coupe de la Ligue pour la troisième saison d’affilée, en battant logiquement Lille (2-1) en finale, samedi au Stade de France.
Et de trois qui font quatre ? Paris est bien parti pour un deuxième quadruplé consécutif, un exploit encore jamais réalisé jusqu’à la saison passée et que l’équipe de Laurent Blanc pourrait banaliser si elle s’adjuge la Coupe de France le 31 mai, face à Marseille, l’autre équipe à avoir remporté trois fois d’affilée la Coupe de la Ligue.
C’était en 2010, 2011 et 2012, et à l’époque, l’OM rivalisait encore parfois avec le PSG naissant de l’ère qatarie débutée à l’été 2011 et qui s’est forgé depuis un palmarès domestique riche de 11 titres (4 titres de champion de France, 3 Coupes de la Ligue, 3 Trophées des champions, 1 Coupe de France).
Mais un monde sépare désormais ces deux clubs, a fortiori alors que Marseille traverse une des pires crises de son histoire, ayant abouti à l’annonce récente de sa mise en vente par Margarita Louis-Dreyfus. Et si les Marseillais rêvent de sauver leur saison cauchemar avec cette finale, Paris ne voudra évidemment pas lui laisser ce plaisir.
Car, outre l’interdiction de perdre tout « clasico », il s’agira pour le PSG aussi de sauver en quelque sorte sa saison, indubitablement marquée par le quatrième échec d’affilée en quart de finale de Ligue des champions, face à Manchester City (2-2, 0-1).
Avec cette nouvelle Coupe de la Ligue dans la vitrine à trophées, la sixième de son histoire (2016, 2015, 2014, 2008, 1998, 1995), Paris a montré en tout cas qu’il s’évertue à aller de l’avant malgré l’énorme déception subie il y a dix jours à peine. Ne serait-ce que pour maintenir son hégémonie.
La symphonie Pastore
Pour asseoir sa domination, le PSG a pu compter sur Pastore, son milieu de terrain argentin, qui a éclaboussé la finale de son aisance technique, contribuant à la victoire.
On pourrait l’accuser de choisir ses matches ! Buteur pour la dernière fois avec le PSG il y a plus d’un mois, lors du fameux carton 9-0 face à Troyes, qui offrait le quatrième titre consécutif à son équipe, Pastore a encore choisi le bon rendez-vous pour se montrer décisif. En signant l’ouverture du score de son équipe, « El Flaco » a montré la voie du succès à ses partenaires, globalement ternes tout au long du match.
Maillot de l’Argentine sur les épaules et bébé dans les bras, Pastore a même été désigné comme l’homme du match de cette finale. Sur un corner d’Angel Di Maria, bien repoussé par la défense lilloise, Pastore a repris instinctivement de volée le ballon suspendu en l’air qui terminait dans les filets adverses après d’interminables rebonds (40e). Un geste, loin de la pureté de celui de Zidane lors de la fameuse finale de Ligue des champions 2002, référence ultime du genre, mais tout en maîtrise quand même.
Handicapé une majeure partie de la saison par ses problèmes récurrents aux mollets, Pastore n’a pas pu être aligné d’entrée, lors du quart de finale de Ligue des champions face à Manchester City, au grand dam de l’encadrement parisien. Sans Marco Verratti, habituel accélérateur de jeu du PSG entré en jeu en fin de match, Pastore a occupé avec brio le côté droit du trident au milieu de terrain, aux côtés d’Adrien Rabiot et de Blaise Matuidi.
Un choix tactique enfin payant pour Laurent Blanc après ses malheureux choix en C1. « Le match de Javier Pastore et l’entrée en jeu de Marco Verratti sont des points positifs. Pastore, s’il avait été apte, il aurait joué plus de matches », a déclaré l’entraîneur français après le match.