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Corse : le conflit de voisinage tourne au drame à cause d’un chien


L'individu avait déjà été condamné à deux reprises, en 2001 et 2012, pour des violences volontaires avec arme et menace de mort. (photo AFP)

L’explosion de violence d’un sexagénaire, qui a fait un mort et cinq blessés avant de se suicider jeudi à Bastia, en Corse, était apparemment liée à un conflit de voisinage au sujet d’un chien.

A l’origine du drame, qui a commencé vers 15h mercredi, « un différend aurait opposé le mis en cause, M. Joseph Orsoni, à un de ses voisins, un contentieux qui remonte à cinq ou six ans au sujet d’un chien. Il semblerait que le chien de M. Orsoni ait mordu la compagne » de ce voisin, âgé de 22 ans, a expliqué la procureure de la République de Bastia Caroline Tharot.

Le sexagénaire « s’en est pris à ce voisin, c’est la première personne qu’il a blessée à l’extérieur de l’immeuble, avec un cutter, en portant des coups au ventre et au bras », a détaillé Caroline Tharot. « M. Orsoni s’en est ensuite pris à la compagne de ce voisin, âgée de 20 ans, avec une blessure au cutter au bras ». Puis « il est allé chercher deux fusils de chasse à canons juxtaposés avec lesquels il a tiré sur plusieurs personnes », parmi lesquelles quatre policiers, dont l’un a été blessé et conduit à l’hôpital, selon la procureure.

Déjà condamné

En tout, quatre personnes ont été atteintes par les tirs du forcené, dont l’une est décédée, le gardien de l’immeuble âgé de 55 ans, précise un communiqué jeudi matin. Deux autres voisines ont été blessées dans la résidence : une femme de 65 ans « touchée superficiellement au visage et à la tête » et une femme de 41 ans atteinte à la tête et à l’épaule. Le forcené s’était ensuite retranché dans l’immeuble, encerclé par des policiers et gendarmes.

« M. Orsoni aurait mis fin à ses jours, d’une balle dans la tête, quand les policiers sont intervenus dans l’immeuble (…). Il y a eu quatre coups de feu à ce moment-là, les trois premiers étaient dirigés contre les policiers et le dernier, a priori, est celui avec lequel il a mis fin à ses jours », a expliqué la procureure. Né en 1953 et habitant le quartier, Joseph Orsoni avait déjà été condamné à deux reprises, en 2001 et 2012, pour des violences volontaires avec arme et menace de mort.

LQ/AFP