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COP21 : un accord historique à concrétiser


Le plus dur reste à faire : concrétiser les engagements ambitieux pris par 195 pays. (Photo AFP)

Après l’euphorie et les discours qui ont salué l’accord de Paris sur le climat comme une « étape historique », le plus dur reste à faire : concrétiser les engagements ambitieux pris par 195 pays.

Résumant un sentiment général, le président américain Barack Obama a reconnu dès samedi soir que « le problème n’est pas résolu grâce à l’accord de Paris ». Les divergences qui se sont exprimées en près de deux semaines de difficiles négociations au Bourget, près de Paris, ont souligné l’ampleur des obstacles restant à surmonter. Les engagements pris par 195 pays doivent maintenant être suivis d’effet.

L’accord se fixe pour objectif de limiter « bien en deçà » de deux degrés Celsius la hausse du thermomètre par rapport à l’ère préindustrielle, et même, si possible, à 1,5 degré. Une tâche qui s’annonce difficile : le réchauffement de la planète a déjà atteint près d’un degré, a averti le mois dernier l’Organisation météorologique mondiale. Et même s’ils étaient respectés, les engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre déjà annoncés par la quasi-totalité des pays placeraient la Terre sur une trajectoire de +3 degrés.

Le seul espoir réside dans les dispositions de l’accord encourageant les pays à revoir leurs promesses à la hausse dans les années à venir. « C’est l’élément clé pour assurer que les actions deviennent de plus en plus fortes, de manière à parvenir à 2 degrés et en dessous », a déclaré à Tasneem Essop, du WWF. Selon les scientifiques, au-delà de 2 degrés, le réchauffement de la planète aurait des conséquences dramatiques : tempêtes, sécheresses, montée du niveau des océans, guerre pour l’eau, migrations massives…

Le Luxembourg satisfait mais désireux de poursuivre les efforts

Le gouvernement avait, samedi soir, salué un accord « ambitieux et crédible, mais aussi juste et solidaire ». Tout en partageant les réserves émises, comme la nécessité de faire davantage.

« L’accord n’est certes pas parfait, nous aurions souhaité qu’il soit plus ambitieux encore, mais il est le résultat de discussions très laborieuses et, surtout, il est approuvé par tous les pays.
Cette conférence climatique est un aboutissement, mais c’est aussi et surtout le début d’un processus. Nous devons bâtir sur l’engagement de nos citoyens et du monde économique pour continuer à rehausser notre ambition et faire de cet accord notre manifeste pour un monde meilleur », a réagi Carole Dieschbourg.

La ministre de l’Environnement et présidente du Conseil des ministres de l’Environnement parle d’un « signal fort envoyé au monde. Qui a maintenant besoin d’être traduit dans les actions ».