Accueil | Actualités | COP21 : perquisition dans un squat en banlieue parisienne

COP21 : perquisition dans un squat en banlieue parisienne


Des officiers de police sécurisent le quartier d'un squat perquisitionné au Pré-Saint-Gervais le 27 novembre 2015. (Photo : AFP)

Une perquisition vendredi matin dans un squat du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), soupçonné d’héberger des activistes opposés à la COP21, n’a débouché sur aucune interpellation, a-t-on appris de sources concordantes.

La perquisition visait à déterminer si les 34 personnes présentes dans ce squat étaient «susceptibles de troubler l’ordre public» pendant la Conférence pour le climat, qui commence officiellement lundi, a indiqué une source policière.

Cette opération, qui a mobilisé une forte présence policière et entraîné le bouclage d’un quartier, s’est déroulée rue Baudin, dans un quartier calme de cette commune plutôt cossue de banlieue parisienne.

Selon une seconde source policière, le lieu était surveillé en raison de la présence supposée de membres de la «mouvance anarcho-autonome», dont «on sait qu’ils sont capables d’actions violents pour défendre leur cause», comme l’ont monté les débordements à Notre-Dame-des-Landes ou à Sivens.

«Ce ne sont pas de gentils petits écolos baba-cool», a encore dit la source policière. Selon José, 33 ans, qui réside dans le squat, les occupants sont certes opposés à la COP21, mais refusent l’action violente, qu’ils jugent contreproductive.

Ce n’est pas repaire de «dangereux Black Blocs, mais un lieu communautaire éphémère, qui a d’ailleurs été autorisé par son propriétaire, et qui accueille des artistes et des activistes» venus participer à la «Coalition Climat 21», un contre-sommet citoyen, s’est-il défendu.

Parmi ces artistes figurent notamment des participants à la «Zone d’Action pour le Climat», un évènement, qui aura lieu au Centquatre à Paris, a-t-il précisé. «Nous avons été braqués et mis au sol pendant une vingtaine de minutes», a affirmé José, selon qui «250 policiers, 27 cars, un bus, deux véhicules de déminage et des chiens renifleurs» ont participé à l’opération.

Les groupes hostiles aux institutions, issus de la mouvance anarchiste et regroupés sous l’appellation «Black Blocs», se sont fait connaître par des actions violentes lors des manifestations altermondialistes, en France comme à l’étranger.

Des délégations de 195 pays se retrouvent à Paris pour deux semaines à l’occasion de la COP21, dans le but de finaliser un accord mondial pour lutter contre le réchauffement climatique.

AFP/M.R.