La presse quotidienne se réjouit de «l’appel à une action urgente» lancé lundi par les chefs d’État et de gouvernement du monde entier à l’occasion du premier jour du sommet sur le climat au Bourget mais estime que le «salut» viendra également de la «société civile».
«Il ne faut certes pas se plaindre de la vigueur quasi unanime dont ont fait preuve les chefs d’Etat (…) Cette volonté affichée de lutter sans faiblir contre le réchauffement climatique est le signe d’une prise de conscience salutaire», assure Laurent Joffrin, dans Libération.
Jean-Marc Chevauché, du Courrier Picard, a vu dans cette première journée, «des signes encourageants. Le Chinois Xi Jinping qui cite Victor Hugo, Obama qui reconnaît que l’Amérique et la Chine sont les deux plus gros responsables…» Certes, reconnaît Jean Levallois, dans La Presse de la Manche, avant de rappeler que désormais : «c’est le temps des engagements». Mais «ce sera du pour y arriver», estime Raymond Couraud, de l’Alsace.
On le voit, les éditorialistes ne s’emballent pas après les déclarations des uns et des autres. Certains, comme Philippe Gélie du Figaro, avancent l’idée d’un engagement également de la société civile. «Il faut s’intéresser à la société civile et ses entrepreneurs engagés dans la lutte contre le changement climatique», écrit l’éditorialiste.
«De même que la révolution industrielle a accéléré la pollution de la planète, de même le salut viendra, à n’en pas douter, d’une révolution économique enfantée par l’innovation technologique», explique Philippe Gélie.
Une opinion partagée par Alain Dusart, de l’Est Républicain: «la société civile s’organise. Le philanthrope Bill Gates lance un fond de plusieurs milliards pour financer les innovations technologiques vertes, avec le soutien de son compatriote de Facebook, du Français de Free ou du géant chinois Jack Ma d’Alibaba. C’est un signe vertueux des grands gagnants de la révolution numérique…»
Pour Jean-Claude Souléry de la Dépêche du Midi, Il faut : «prendre en compte l’innovation technologique pour tracer une carte du monde». Maurice Ulrich, dans l’Humanité, admet que : «le climat, l’avenir de la Terre ne peuvent pas être laissés aux seuls chefs d’État».
AFP/M.R.