À Auxerre, ce soir, le FC Metz espère enfin l’emporter face à un membre du top 10, ce qu’il n’a pas encore réussi à faire cette saison. À l’abord du sprint final, c’est l’occasion rêvée. Vainqueur de ses trois derniers matches, l’équipe de Philippe Hinschberger doit faire le plein en Bourgogne si elle veut rester dans le bon wagon.
Le dernier passage du FC Metz au stade de l’Abbé-Deschamps est un bon souvenir. Deux ans plus tôt, en avril déjà, Diafra Sakho et ses partenaires venaient y valider leur montée en Ligue 1 en s’imposant 3-0. Aujourd’hui, l’objectif est le même mais il est loin d’être atteint. Pour autant, les Grenats vont déjà beaucoup mieux qu’il y a quelques semaines puisqu’ils ont su rebondir après leur cruelle défaite à Clermont (2-1) début mars.
Depuis? Trois matches, trois victoires, et des sourires retrouvés du côté de Saint-Symphorien. «La dynamique est super importante, on veut la garder, explique Philippe Hinschberger. L’objectif, c’est de bien négocier chaque match. On a besoin d’aller chercher la victoire.»
La dernière en date, face à Niort (2-0), vendredi dernier, a été acquise au terme d’un match maîtrisé comme rarement cette saison. Rassurant, forcément, alors que se profile le sprint final avec un double déplacement (Auxerre puis Bourg-en-Bresse) avant un duel décisif avec le Red Star à Saint-Symphorien. «Ce serait pas mal d’aller chercher au moins une victoire sur ces deux rencontres à l’extérieur, estime l’entraîneur messin. C’est toujours un climat différent d’un match à l’autre. Ça va se jouer à pas grand-chose, on devra mettre les atouts de notre côté.»
Auxerre démobilisé?
Auxerre, qui reste sur un lourd revers à Lens (3-0), est décroché dans la course à l’élite et n’a plus grand-chose à jouer en cette fin de championnat. Démobilisés, les Bourguignons? C’est en tout cas l’occasion rêvée de faire mentir cette fâcheuse statistique qui poursuit le FC Metz cette saison : le club à la Croix de Lorraine n’a toujours pas battu une formation du top 10 de la Ligue 2. «C’est une bonne raison de commencer à le faire», tranche Philippe Hinschberger. «Il n’y aura pas de fin de saison en roue libre, je n’accepterai pas le moindre relâchement» , prévient, de son côté, l’entraîneur auxerrois, Jean-Luc Vannuchi.
Au match aller, le 21 novembre dernier, les deux équipes avaient livré un piètre spectacle et l’AJA s’était imposée (0-1). Sans le régional de l’étape, Kévin Lejeune, blessé, les Grenats vont tenter, ce soir, de prendre leur revanche et de profiter, peut-être, de la méforme des Auxerrois. Méfiance : lorsqu’ils l’avaient emporté en novembre, Sébastien Puygrenier et ses partenaires restaient, là aussi, sur une mauvaise série de trois rencontres sans succès.
Dans ce championnat où tout le monde peut battre tout le monde – battu par le Paris FC lundi (2-4), le Red Star peut en témoigner –, les Messins seraient bien inspirés de l’emporter pour rester bien placés et pour continuer d’espérer grimper d’un étage à l’issue de la saison. «Auxerre-Metz, ça me rappelle la Ligue 1, on en prenait quatre à chaque fois, sourit Hinschberger. Mais cette fois, ça ne sera pas comme ça!»
Angelo Salemi (Le Républicain lorrain)