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Commissariat parisien : le père de Belgacem porte plainte


Taoufik Belgacem considère son fils comme une "victime du terrorisme". (Photo AFP)

Le père de Tarek Belgacem, abattu par la police début janvier alors qu’il tentait d’attaquer un commissariat au nom du jihad à Paris, a déposé mercredi une plainte pour homicide volontaire.

« La version retenue par le parquet de Paris est celle issue des auditions des policiers qui ont abattu M. Belgacem. Cette version est contestée par au moins trois témoignages précis et circonstanciés de riverains », a justifié Me Nasr Azaiez, sans préciser les points de discordance, lors d’une conférence de presse à Paris. Ce dépôt de plainte « contre X » pour homicide volontaire a été confirmé de source judiciaire.

Le 7 janvier, Tarek Belgacem, de nationalité tunisienne, était arrivé en courant vers des policiers devant un commissariat d’un quartier populaire de Paris en criant « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand, en arabe) et en brandissant un hachoir de boucher. Il avait refusé de s’arrêter malgré les sommations des policiers, qui avaient fait feu. Le papier retrouvé sur lui mentionnait une allégeance à l’organisation jihadiste Daech et une volonté de venger les attaques en Syrie.

« Victime du terrorisme »

« Est-ce que du fait qu’il ait exhibé une arme, on est en droit de le tuer ? », s’est interrogé son avocat.

« On aurait pu lui tirer dessus, mais pas de manière mortelle », a aussi réagi Taoufik Belgacem, le père de l’assaillant, pour qui « la police française n’a pas respecté la loi française ». « Mon fils était normal, comme tous les jeunes, quelqu’un de bien », a-t-il assuré, niant toute radicalisation de son fils. L’homme, qui vit à Ouled Chamekh (centre de la Tunisie), espère que sa plainte permettrait de voir « ressortir la vérité » sur Tarek, qu’il considère comme une « victime du terrorisme ». Tout comme la famille d’Hasna Aït Boulahcen, cousine d’Abdelhamid Abaaoud tuée lors de l’assaut du Raid à Saint-Denis le 18 novembre dernier, qui a également déposé plainte pour les mêmes raisons.

Le papier reliant Tarek Belgacem à Daech a été « ajouté » pour « camoufler une erreur policière », a de son côté estimé Ahmed Belgacem, son cousin. L’identité de Tarek Belgacem avait été confirmée après plusieurs jours d’enquête par les autorités tunisiennes. L’individu, qui avait récemment vécu dans un foyer de demandeurs d’asile en l’Allemagne, avait auparavant été impliqué dans plusieurs délits sous d’autres noms au Luxembourg, en France et en Allemagne.

Un commentaire

  1. bonjour
    c’est le nouveau Jahad