Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Dans le sillage de l’Union européenne, qui appelle la Turquie à cesser son offensive contre des secteurs tenus par des milices kurde de Syrie, le Luxembourg a « fermement condamné » l’action militaire engagée.
Le ministre des Affaires étrangères et européennes s’est entretenu vendredi avec l’ambassadrice de Turquie à Luxembourg, Fazilet Dağci Çiğlik. Jean Asselborn a réitéré l’appel du Luxembourg à la Turquie pour qu’elle « cesse son action militaire unilatérale dans le nord-est de la Syrie ». Le ministre s’est, à cette occasion, montré « particulièrement préoccupé par le sort des populations civiles dans la région ».
D’après un bilan établi jeudi soir par une ONG syrienne, 29 combattants des Forces démocratiques syriennes et 10 civils ont été tués par les frappes aériennes et les tirs d’artillerie de l’armée turque depuis le début de l’offensive mercredi. Ankara a annoncé vendredi la mort de quatre de ses soldats. Des roquettes kurdes tirées sur des villes frontalières en Turquie ont également tué six civils, dont un bébé et une fillette, selon la même source.
Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a « fermement condamné » cette opération qui « menace les progrès réalisés par la coalition internationale de lutte contre Daech et risque d’engendrer une instabilité prolongée » dans la région. Jean Asselborn a également relayé la crainte internationale de voir « les combattants terroristes de Daech s’échapper des camps où ils étaient gardés jusqu’à présent par les Kurdes des Forces démocratiques syriennes », avec le « risque de provoquer une résurgence de Daech ».
