Le procureur de Saverne a demandé mercredi la mise en examen des cinq adolescents interpellés lundi après la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), estimant que le « mobile antisémite » apparaissait « clairement » dans cette affaire.
Cette profanation de très grande ampleur — quelque 250 tombes ont été saccagées — a suscité depuis sa découverte dimanche indignation et émotion. (Photos : AFP)
« Malgré les dénégations des intéressés, la connotation et le mobile antisémites de leur comportement apparaissent désormais clairement » au vu des éléments recueillis par l’enquête, a précisé le procureur Philippe Vannier, lors d’un point de presse.
« Les cinq mineurs ont tous reconnu leur participation aux dégradations », a-t-il précisé, relevant que les adolescents avaient décrit au cours de leurs auditions des « gestes et paroles révélatrices », comme des « saluts nazis », des crachats sur des symboles juifs, ou le fait d’avoir prononcé les mots « sales juifs », « sale race », « Heil Hitler » ou « Sieg Heil ».
Il a précisé avoir requis une information judiciaire pour « profanation et violation de sépultures en raison de la religion des défunts » et « dégradations de biens » en réunion. Le procureur a demandé la mise en examen des cinq adolescents, âgés de 15 à 17 ans, et leur placement sous contrôle judiciaire, ainsi que leur placement dans un centre éducatif. Pour deux d’entre eux, il a demandé le placement dans un centre éducatif fermé.
Cette profanation de très grande ampleur — quelque 250 tombes ont été saccagées — a suscité depuis sa découverte dimanche indignation et émotion, conduisant le chef de l’État à se rendre sur place mardi.
L’enquête avait connu une avancée spectaculaire dès lundi avec le placement en garde à vue de cinq adolescents originaires de la région, dont l’un s’était présenté de lui-même à la gendarmerie.
AFP
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