Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Satisfait par le maintien, Chris Philipps laisse peu de place au doute : il devrait bien quitter la Lorraine cet été.
Pour la première fois depuis que vous êtes devenu pro, le FC Metz parvient à se maintenir.
Chris Philipps : C’est vrai. Mais au bout de quatre ans, il était temps ! C’est super important pour le club de retrouver de la stabilité et de pouvoir construire là-dessus. C’est un soulagement pour tous les salariés du club, des gens qu’on fréquente au jour le jour et qui bossent dans l’ombre pour que nous, les joueurs, qui somment au sommet de la pyramide, soyons dans les meilleures conditions.
À quoi a ressemblé le retour de Lille (0-2), où vous êtes entré en jeu pour assurer définitivement le maintien.
On est revenus en bus. Quatre heures de trajet. Hormis un gros soulagement, il ne s’est pas passé grand-chose. Quelques bières. Un peu de champagne dans le vestiaire. Ce n’est vraiment pas ce soir-là qu’on a fêté. Une montée, comme l’année dernière, ça, ça se fête. Un maintien, c’est juste un objectif minimal, même si pour Metz, c’est quelque chose de grand parce que ça faisait longtemps que ce n’était plus arrivé.
Ça a quand même dû vous décevoir de ne pas être retenu dans le groupe qui a affronté Toulouse, le week-end dernier, pour fêter le maintien avec vos supporters…
Oui, ça m’a fait quelque chose parce qu’on ne sait pas ce qui risque de se passer cet été. Et de se dire que finalement, ma dernière fois à Saint-Symphorien était peut-être la venue de Paris (NDLR : le 18 avril, 2-3) et qu’à aucun moment je ne me suis dit qu’il n’y aurait plus de nouvelle fois.
Il vous reste encore une opportunité contre Guingamp*, même si c’est à l’extérieur…
J’espère au moins retrouver le groupe. Si je peux faire un match, je me ferai plaisir. Mais c’est vrai que l’avenir est dans un coin de ma tête. Il est même bien présent maintenant que l’objectif du maintien est atteint. Même s’il faut jouer ce dernier match et se dire qu’on peut aller chercher une 11e place et que ce serait beau, vu notre saison.
Mais bon, vos priorités vont vite changer…
Les entretiens individuels vont commencer en cette fin de semaine ou au début de la semaine prochaine. Le club va se positionner et je dois de toute façon attendre puisqu’il me reste une année de contrat. Mais c’est clair que moi, j’ai d’autres ambitions que d’être remplaçant et d’ailleurs, des fois, je ne le suis même pas. À 23 ans, il me faut une saison pleine, j’ai envie qu’on me fasse confiance. Et pas seulement quand il y a un souci.
Vous allez attendre que vos dirigeants vous disent ce qu’ils pensent de la situation ou vous êtes-vous déjà fait votre opinion vu votre temps de jeu de début d’année ?
Je suis assez grand pour ça. Mais je dépends quand même de leur décision.
C’est plus facile de se lancer enfin avec un agent, Didier Philippe en l’occurrence ?
Il n’y a rien de fixe, mais on s’appelle assez souvent effectivement. C’est lui qui m’avait trouvé la solution Preussen Münster la saison passée. Moi, je dois être en position d’avoir certaines solutions et à partir de là, on verra ce qu’on peut faire. Mais clairement, je veux changer de statut.
Vous auriez peut-être gagné du temps en prenant un agent plus tôt, non ?
Quand on est sous contrat pour cinq années, ce n’est pas le plus important. Mais dans les dernières années de contrat, ça le devient. Aujourd’hui, quand tu es seul dans le foot, tu ne vas nulle part. Et je ne suis pas plus con qu’un autre. On voit des mecs moyens faire de belles carrières. Or moi aussi, j’ai certains arguments…
Entretien avec Julien Mollereau
* Chris Philipps fera partie du groupe, selon la liste publiée par le FC Metz vendredi après-midi sur son compte Twitter
#EAGFCM Voici le groupe de 18 joueurs sélectionnés par Philippe Hinschberger pour affronter l’@EAGuingamp, ce samedi 20 mai à 21h00 ! pic.twitter.com/tTX6QvNyYh
— FC Metz ☨ (@FCMetz) 19 mai 2017
