Les enquêteurs pensent avoir mis au jour des contacts entre Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly dans les heures précédant l’attaque contre « Charlie Hebdo » le 7 janvier, a indiqué mardi une source proche du dossier, confirmant une information du « Monde ».
Dès le 10 janvier, le procureur de Paris avait annoncé des liens « constants et soutenus » entre les compagnes de Chérif Kouachi et d’Amédy Coulibaly. (Photo : AFP)
Selon cette source, grâce à des recherches téléphoniques, les enquêteurs pensent avoir établi que Coulibaly a rendu visite à Chérif Kouachi dans la nuit du 6 au 7 janvier à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), où ce dernier résidait.
Ils disposent aussi du témoignage de l’épouse de Chérif Kouachi, qui leur a confié que son mari était sorti durant cette nuit, a précisé la même source.
Le lendemain matin, un peu plus d’une heure avant l’attaque contre Charlie Hebdo, un SMS a été envoyé depuis un portable « bornant » près du domicile de Chérif Kouachi vers l’une des treize lignes d’Amédy Coulibaly, a expliqué la source proche du dossier.
Chérif Kouachi et son frère Saïd ont mené leur attaque en fin de matinée le 7 janvier contre la rédaction de Charlie Hebdo, dans le XIe arrondissement de Paris, tuant douze personnes. Ils ont été tués deux jours plus tard par le GIGN dans l’assaut contre l’imprimerie où ils s’étaient retranchés, à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne).
Le 8 janvier, Amédy Coulibaly a à son tour tué une policière municipale puis a tué le lendemain quatre personnes et pris une vingtaine d’autres en otage dans un supermarché casher de la porte de Vincennes, où il a tué quatre personnes avant d’être abattu dans l’assaut des forces de l’ordre.
Dès le 10 janvier, le procureur de Paris François Molins avait annoncé lors d’un point-presse des liens « constants et soutenus » entre les compagnes de Chérif Kouachi et d’Amédy Coulibaly, plus de 500 appels ayant été relevés entre les téléphones des deux femmes en 2014.
De même, Amédy Coulibaly avait joint la chaîne d’informations BFM-TV pendant sa prise d’otage et avait déclaré : « On s’est synchronisé pour ces opérations, pour le départ. Eux, Charlie Hebdo, moi les policiers ».
AFP