Cédric Sacras reprend ce soir l’entraînement avec le Fola, avec qui il s’est engagé mardi. L’ancien Messin explique son choix et rappelle qu’à 19 ans, il croit toujours en un destin professionnel.
Les vacances ont été courtes pour Cédric Sacras. «J’ai eu quatre jours,à l’intérieur desquels j’ai dû fairemon déménagement de Metz au Luxembourg», indique le joueur qui ne désespère pas de décrocher un contrat pro cet été.
Le Quotidien : Pourquoi avoir choisi le Fola?
Cédric Sacras : Pour l’instant, c’est la seule offre concrète que j’ai eue. J’ai fait un essai à Homburg (NDLR : Regionalliga) qui est resté sans suite et avec les autres clubs, c’était simplement des contacts. Donc voilà. J’avais besoin de savoir vite. Avec mon agent (NDLR : Didier Philippe) et mon entourage, on a décidé que c’était la meilleure solution.
Pourquoi avoir signé si tôt dans le mercato, alors que le temps ne semblait pas presser?
Pour rester dans le coup physiquement. Et puis, quand tu es nouveau, c’est important d’être là dès la reprise si tu veux t’intégrer. Maintenant, vu que j’ai joué mon dernier match avec Metz samedi (NDLR : lors de la dernière journée de CFA 2, à Schiltigheim), je vais voir avec le coach Strasser si je peux avoir un programme adapté. Le but, ce n’est pas que je sois cuit au bout d’une semaine! J’aurais pu attendre fin juin, mi-juillet, mais le Fola aurait peut-être trouvé un autre défenseur.
On imagine aussi que votre contrat contient des clauses qui peuvent vous permettre de quitter le club facilement…
Oui. Je ne vais pas cacher qu’il y a certaines clauses qui peuvent me permettre de partir cet été s’il y a quelque chose d’intéressant à l’étranger qui se présente à moi. Je ne vais pas cracher sur deux matches d’Europa League minimum. Ce sont des matches qui vont être regardés. Je vais essayer de m’imposer dans cette équipe expérimentée. Si début août je n’ai rien à l’étranger, alors je ferai toute la saison au Fola. Mais je ne fais pas une croix sur l’étranger. L’objectif reste de faire une carrière professionnelle.
La trajectoire de Laurent Jans, qui est passé pro après alors qu’il jouait au Fola, a-t-elle pesé dans votre décision?
Exactement. Même si le championnat luxembourgeois n’est pas le meilleur, il y a de très bons clubs ici, dont le Fola. Jans est resté quatre ans au Fola avant de passer pro à 22 ans. Avec le Fola et la sélection, je pense être dans un environnement qui peut m’aider à atteindre mes objectifs. Je ne me sens pas perdu. J’espère que cette étape sera un vrai tremplin.
Quand on a de tels objectifs mais qu’on évolue en BGL Ligue, le risque est de ne pas faire tous les efforts nécessaires pour rester dans le coup. Êtes-vous le guerrier qu’a pu l’être Laurent Jans?
À la fin, à Metz, c’était un peu long. Je savais depuis un moment que je ne serais pas gardé et j’avoue que la motivation n’était plus trop là. Mais aujourd’hui, mes idées sont très claires.
Vous donnez l’impression de ne jamais avoir vraiment été atteint par le fait de ne pas passer pro au FC Metz, votre club formateur. C’est le cas?
J’ai vite eu le pressentiment qu’ils n’allaient pas me garder. Alors quand on me l’a annoncé, je n’ai pas été choqué, enfin pas plus que cela.
Vous avez signé votre contrat au Fola mardi et reprenez l’entraînement deux jours plus tard. Concrètement, vous n’avez pas du tout de vacances. Ça vous inquiète?
Au total, j’ai eu quatre jours à l’intérieur desquels j’ai dû faire mon déménagement de Metz au Luxembourg. C’est bien de couper, mais bon, quand ce n’est pas possible, tant pis, on verra ça plus tard. Je ne suis pas le premier dans ce cas-là, ça arrive même fréquemment. Là, l’objectif, c’est de me faire une place le plus vite possible dans ma nouvelle équipe et rien d’autre.
Matthieu Pécot