Le missile de l’île de Man, alias Mark Cavendish, a touché juste pour la 26e fois dans le Tour de France, vendredi, à Fougères, où il a enlevé la 7e étape d’une course qui a eu son premier coureur contrôlé positif : l’Italien Luca Paolini.
Cavendish, le sprinteur le plus titré de l’histoire du Tour, a mis fin à une attente de deux années en s’imposant devant l’Allemand Andre Greipel, vainqueur à deux reprises depuis le départ. « Cela faisait longtemps », a reconnu le Britannique de 30 ans, qui a exulté en franchissant la ligne. Longtemps ? depuis son succès de Saint-Amand-Montrond exactement, le 12 juillet 2013, puisque « Cav » avait dû abandonner sur chute l’an passé dès la première étape.
Avec Cavendish, le Tour a renoué avec ses habitudes. Avec Paolini, il a retrouvé l’ombre des cas de dopage, même si le produit en cause (cocaïne) n’est considéré « dopant » qu’en compétition. Mais, le contrôle datant de l’étape des pavés mardi dernier à Cambrai, le cas relève de la législation antidopage.
Suspendu sans attendre
« Selon le règlement, le coureur a été suspendu à titre provisoire », a annoncé officiellement l’Union cycliste internationale (UCI) en ajoutant qu’il avait le droit de demander l’analyse de l’échantillon B. Le précédent contrôle antidopage positif sur le Tour datait de 2012 : le Luxembourgeois Frank Schleck avait dû quitter la course en raison de traces d’un diurétique interdit.
Paolini, l’un des vétérans du peloton qui a commencé sa carrière en 2000, est âgé de 38 ans. Il a gagné en mars dernier une édition d’anthologie de Gand-Wevelgem, en raison des conditions météo très dures. L’Italien participait pour la cinquième fois au Tour de France. Il est surtout considéré comme un capitaine de route, tant en sélection nationale que dans son équipe Katusha, laquelle a annoncé son exclusion du Tour sans attendre.
Froome reprend le maillot jaune
Quelques heures plus tôt, donc, Cavendish a signé la troisième victoire en quatre jours pour l’équipe Etixx, l’a dédiée à son malheureux coéquipier, Tony Martin, contraint à l’abandon après sa chute du Havre vingt-quatre heures plus tôt. L’Allemand a quitté le Tour pour être opéré dès vendredi matin à Hambourg d’une fracture ouverte à la clavicule gauche. Le maillot jaune, par conséquent, n’a pas été porté dans cette étape, une situation rare dans le Tour sans être inédite.
Avant le départ donné à Livarot, Froome a fait savoir qu’il ne voulait pas porter le maillot jaune durant la journée, « par respect » pour Martin. « Ce n’est pas une bonne façon de récupérer le maillot jaune que de profiter des ennuis des autres. Tony a terminé l’étape. En tant que deuxième du classement général, je n’avais donc pas à le porter », a estimé le Britannique qui l’a endossé seulement à l’issue de l’arrivée à Fougères.
Le Quotidien/AFP