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Carburants : légère amélioration de la situation


Evacuation du dépôt pétrolier le 27 mai 2016 à Donges. (Photo : AFP)

La situation semblait s’améliorer un peu vendredi sur le front des carburants, avec la poursuite de l’évacuation de dépôts pétroliers, même si six des huit raffineries du pays étaient toujours à l’arrêt ou au ralenti en raison de la contestation contre le projet de loi travail.

Total a indiqué que dans son réseau de 2 200 stations, un peu moins d’un tiers (741) étaient en rupture totale (346) ou partielle (395), et 66 avaient été réquisitionnées par les autorités pour approvisionner les services prioritaires, d’après un point de la situation à 11h30. Jeudi matin, le groupe en dénombrait encore 815 en difficulté.

Aucun chiffre n’était disponible dans la matinée auprès du secrétariat d’État aux Transports. Les cinq raffineries de Total étaient à l’arrêt ou à débit réduit, ainsi que celle de Petroineos à Lavéra (Bouches-du-Rhône), tandis que les deux sites d’Esso (ExxonMobil) à Port-Jérôme-Gravenchon et Fos-sur-Mer fonctionnaient normalement, selon l’Union française des industries pétrolières (Ufip).

Mais aux quatorze dépôts qui étaient déjà débloqués jeudi par les forces de l’ordre s’est ajouté vendredi matin celui de Donges (Loire-Atlantique), avec l’évacuation dans le calme d’environ 150 personnes, syndicalistes CGT et salariés du bassin industriel de Saint-Nazaire, qui bloquaient l’entrée du site. Tous les neuf dépôts opérés par Total, sur une centaine en France, fonctionnaient à nouveau, et le groupe a mobilisé plus de 1.000 camions pour charger du carburant, contre 350 en temps normal. «Cette opération de ravitaillement représente plus de 1,6 million de pleins de 35 litres», a indiqué l’entreprise.

Les deux dépôts pétroliers de Corse demeuraient en revanche bloqués et les pénuries ont commencé dans le sud de l’île où 21 des 59 stations-service, en rupture de stock, ont dû fermer. De son côté, l’Ufip a indiqué que la hausse des prix observée dans des stations-service était principalement due au renchérissement des produits pétroliers sur le marché, même s’«il peut y avoir des gérants indépendants indélicats».

Ainsi, selon une porte-parole, le gazole et le brut ont pris 18% depuis début mai, et l’essence 11%. «Tous les grands opérateurs ont donné pour consigne de maintenir les prix à un niveau modéré et de ne pas profiter de la situation», a-t-elle indiqué. «Total reste particulièrement vigilant à la maîtrise des prix dans les stations qu’il opère», a confirmé le groupe.

Le Quotidien/AFP