Une femme a été mise en examen jeudi et écrouée, soupçonnée d’avoir participé voici plusieurs mois, avec trois jeunes hommes déjà mis en examen mardi, aux agressions de migrants aux abords de la «jungle» de Calais, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer.
Les quatre personnes sont soupçonnées d’avoir agressé en mai et juin 2015 des migrants aux abords de la «jungle» à Calais avec des barres de fer. Les jeunes hommes, âgés de 20 à 30 ans, ont avoué être à l’origine d’une dizaine d’agressions.
Ces quatre personnes ont toutes été mises en examen pour «violences en réunion avec armes» ayant entrainé «des incapacités de travail de zéro jour à plus de huit jours», et trois d’entre elles, dont la femme, ont été placées en détention provisoire. La femme a également été mise en examen pour «non assistance à personne en danger», a précisé vendredi le parquet. Selon une source policière citée par La Voix du Nord, qui a révélé l’information, elle n’avait «pas de rôle actif» et se trouvait dans la voiture des agresseurs durant les faits.
La police judiciaire de Lille avait interpellé ces quatre personnes lundi, suite à une enquête longue de plusieurs mois. Le 11 février, sept hommes avaient également été interpellés en flagrant délit à Loon-plage (Nord), près de Dunkerque, après avoir agressé cinq migrants, des Kurdes irakiens. Ils avaient été mis en examen et placés en détention provisoire.
AFP