Auteur d’un début de saison tranquille et quasi-parfait, le Paris SG va passer son premier gros test, mercredi (20h45), face au Real Madrid de Cristiano Ronaldo, avec pour objectifs de marquer les esprits et terminer premier de sa poule pour aborder les 8e de finale de la Ligue des champions.
Pour le leader hégémonique et invaincu du championnat de France, la quinzaine qui se profile en dira un petit peu plus sur ses prétentions à enfin franchir un cap sur la scène continentale, tout du moins celui des quarts de finale sur lequel il bute depuis trois printemps.
Car après cette première manche au Parc des Princes, suivra la seconde à Santiago Bernabeu le 3 novembre, avec un enjeu qui a son importance, à savoir la première place du groupe A pour ces deux favoris qui ont déjà pris leurs distances (6 pts) en deux journées sur le Shakhtar Donetsk et Malmö.
Pour Paris, finir leader de ce mini-championnat automnal, au nez et à la barbe du grand Real, apporterait une double satisfaction.
D’abord, il serait tête de série pour le tirage au sort des 8e de finale, avec la probabilité plus grande d’hériter d’un adversaire à portée. Lors du précédent exercice, le PSG avait fini 2e de son groupe derrière l’intouchable Barça et avait tiré Chelsea, un cador contre lequel il avait certes pris sa revanche (1-1, 2-2 a.p.) après l’élimination en quart de finale la saison d’avant.
David Luiz forfait
Ensuite, cela signifierait que l’équipe de Laurent Blanc semble peut-être plus armée que jamais pour paver son chemin vers le dernier carré européen. Un double choc dont le PSG sortirait vainqueur à ce stade, renforcerait ses certitudes et sa confiance, même si cela n’aurait évidemment pas la saveur ni la valeur de rencontres à élimination directe.
En attendant, ce match de gala concentre déjà toutes les énergies parisiennes ou presque, puisque seul David Luiz, diminué par une blessure à la rotule gauche, est forfait. Laurent Blanc, qui pourra compter sur Marquinhos pour épauler Thiago Silva en charnière centrale, devrait en revanche pouvoir aligner Kevin Trapp, remis d’une élongation à la cuisse droite, dans les buts et Marco Verratti, débarrassé de sa lésion au mollet droit, dans l’entre-jeu.
Deux retours importants, qui vont s’ajouter à celui d’Angel Di Maria, ménagé ces derniers jours après deux matches internationaux et des allers-retours éprouvants entre l’Argentine et la France.
«El fideo» (le spaghetti), grand artisan de la decima du Real Madrid en 2014, aura à coeur de défier ses anciens coéquipiers. Surtout, il devra montrer à cette occasion tout ce qu’il peut et doit apporter à Paris dans sa quête ultime et ainsi justifier les 63 millions d’euros investis cet été sur lui.
Historique heureux
Dans ce choc, les titans seront légion des deux côtés, même si le Real Madrid devra faire sans Gareth Bale, James Rodriguez et Karim Benzema. C’est donc son armada offensive qui en pâtira surtout, même si Cristiano Ronaldo sera bien là et constitue à lui seul un immense danger pour l’arrière-garde parisienne.
En terme de forces en présence, la balance semble donc légèrement pencher en faveur du Paris SG, qui bénéficie également au bon moment du regain de confiance de Zlatan Ibrahimovic. Pour Laurent Blanc, face «au géant d’Europe» qu’est le Real, la possession du ballon sera une des clés de la rencontre. «Mais si on les force à défendre, j’espère surtout qu’on sera efficace offensivement», a-t-il appuyé.
Et même si l’historique entre les deux clubs évoque des souvenirs heureux pour le club de la capitale parisienne, particulièrement le fameux 4-1 infligé en 1993 en quarts de finale retour de feue la Coupe de l’UEFA (C3), le Real Madrid demeure un ogre européen à ne pas mésestimer même légèrement affaibli.
Sa domination en Liga, son invincibilité en cours, sa défense de fer (2 buts pris en 10 matches) et son incomparable expérience suffisent à mesurer la montagne que va tenter de gravir le Paris SG.
AFP/M.R.