Le député-maire LR du Touquet (Pas-de-Calais) Daniel Fasquelle a indiqué samedi que son arrêté visant à « assurer la sécurité sur la plage » n’avait été que « partiellement invalidé » par la décision du Conseil d’État sur le burkini et qu’il continuerait de s’appliquer.
« A la différence de Villeneuve-Loubet, ce n’est pas un arrêté anti-burkini, c’est un arrêté avec une portée beaucoup plus générale destiné à mieux assurer la sécurité sur la plage », estime Daniel Fasquelle. « Mon arrêté n’est que partiellement invalidé par la décision du conseil d’État et continue de s’appliquer », assure-t-il.
Le Conseil d’État, haute cour administrative, a porté un coup d’arrêt vendredi aux interdictions du burkini, à l’origine d’un débat enflammé en France, en appelant les maires au « respect des libertés garanties par les lois ».
Pris début août et valable jusqu’à la mi-septembre, l’arrêté du Touquet visait notamment à ce que les visages ne soient pas dissimulés sur la plage, le maire rappelant par exemple que des estivants avaient en juillet installé des tentes sur la plage de sable, ce qui empêchait le bon usage de la vidéo-surveillance.
« Risques de noyade »
Autre point de l’arrêté : il recommande « aux gens de ne pas se baigner avec des vêtements qui pourraient les gêner si elles étaient en difficulté », selon Daniel Fasquelle, évoquant des risques de noyade dus à des courants habituellement forts.
Le maire de cette station chic du Nord, prisée des Parisiens et qui peut accueillir jusqu’à 100 000 personnes par jour l’été sur sa longue plage de sable, a en outre réclamé une loi sur le burkini. « On ne peut pas faire comme M. Valls, dénoncer le burkini et refuser de légiférer. Il faut un texte national, on ne peut pas laisser les maires seuls », a plaidé le juriste de formation.