Le Brexit est «le défi de notre génération», a estimé vendredi le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, susceptible d’affecter tous les aspects de la vie quotidienne de ses voisins d’Irlande du Nord où il effectue un déplacement de deux jours.
«Le Brexit est le défi de notre génération», a déclaré M. Varadkar dans un discours prononcé à la Queen’s University, à Belfast. «Le moindre aspect de la vie en Irlande du Nord pourrait être affecté par l’issue (du Brexit)», a-t-il poursuivi, citant pêle-mêle l’emploi et l’économie, la frontière, les droits des citoyens, les travailleurs transfrontaliers, les voyages, le commerce, l’agriculture, l’énergie ou encore les services publics. «La liste est longue», a-t-il souligné.
Leo Varadkar, dont il s’agit de la première visite dans le nord de l’île depuis sa nomination mi-juin, devait s’entretenir séparément, dans la journée, avec les chefs de file des principaux partis nord-irlandais, dont la cheffe du DUP Arlene Foster. M. Varadkar avait été vertement critiqué par ce parti unioniste ultra-conservateur, favorable au Brexit et allié aux conservateurs de la Première ministre britannique Theresa May, pour des propos tenus fin juillet sur la future frontière entre les deux Irlande.
Il avait alors insisté qu’il revenait au Royaume-Uni de faire des «propositions imaginatives» pour éviter le retour d’une frontière dure après le Brexit, prévu en mars 2019. «Nous n’allons pas les aider à créer une frontière dont nous pensons qu’elle ne devrait pas exister tout court. Aux yeux de notre gouvernement, il ne devrait pas y avoir de frontière économique. Nous n’en voulons pas», avait-il insisté.
Leo Varadkar a aussi appelé, vendredi, à la mise en place immédiate d’une coalition gouvernementale en Irlande du Nord, sans gouvernement depuis la démission en janvier du vice-Premier ministre républicain Martin McGuinness.
Le Quotidien/AFP