Plus d’une centaine de lycées étaient bloqués lundi matin en France par un mouvement de protestation contre les réformes dans l’Éducation et en soutien parfois aux gilets jaunes, selon les premiers chiffres officiels.
Les mots d’ordre des syndicats lycéens (UNL, SGL, Fidl etc.) évoquent les réformes du bac et du lycée, ainsi que la plateforme d’accès aux études supérieures Parcoursup, qu’ils contestent. Le SGL évoque un « mouvement social de contestation (…) aux multiples revendications ». Dans un communiqué, ce syndicat réitère également « son soutien aux gilets jaunes pacifistes » et « déplore » les violences commises au cours du week-end dans le sillage de ce mouvement.
Selon les premières remontées des rectorats, parmi les académies les plus touchées figurent celle de Toulouse (une quarantaine d’établissements perturbés) et Créteil (une vingtaine d’établissements). A Nice, près d’un millier de lycéens ont manifesté en soutien aux gilets jaunes aux cris de « Macron démission ! ».
Tensions à Thionville
Dans l’académie de Créteil, « les tensions se concentrent à l’extérieur », à proximité des établissements, a précisé le rectorat. Une voiture a été incendiée près d’un lycée professionnel d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), à une station de métro de Paris, où des dizaines de jeunes s’étaient rassemblés, a-t-on appris de source policière. Ce véhicule a été incendié dans un quartier populaire, où un abribus a également été caillassé, a précisé cette source, ajoutant que près de 200 jeunes avaient investi la rue, dont une poignée portaient des gilets jaunes.
En Moselle aussi, de fortes tensions étaient constatées. Notamment à Thionville, où certains individus particulièrement virulents, en tête du mouvement porté par environ 400 jeunes, ont été jusqu’à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Jets de pierre, de bouteilles en verre, de barrières de chantier d’un côté et gaz lacrymogènes de l’autre, la foule très mobile s’est progressivement dispersée dans la ville.