Ben Payal termine meilleur joueur luxembourgeois de cette campagne, avec une moyenne de 5,8 sur 10. Mais Lars Gerson, Laurent Jans et Christopher Martins sont bien les trois grands gagnants de ces éliminatoires de l’Euro-2016.
Ben Payal devance Christopher Martins (5,42) et Tom Schnell (5,4). Kevin Malget (6,33) et Ricky Delgado (5,66) ont fini fort mais n’ont été notés qu’à trois reprises et il faut avoir joué au moins 5 matches pour figurer dans notre classement.
Jans et Gerson, indispensables. Laurent Jans et Lars Gerson sont les seuls joueurs de champ à avoir disputé chacune des 900 minutes. Jans a fait encore plus fort, puisqu’il n’a pas raté la moindre minute des amicaux.
3 ans plus tard, un penalty. Avant le but de Gerson, lundi, face à la Slovaquie, le dernier penalty marqué par le Luxembourg remontait à une défaite en amical contre la Géorgie (1-2) à Differdange, en août 2012. C’est Joachim qui l’avait tiré. Puis Da Mota en a raté un contre Israël (0-6) le 12 octobre 2012, soit trois ans jour pour jour après celui réussi par Gerson
GERSON, NAISSANCE D’«EL DURO»
À 25 ans, Lars Gerson (son interview en vidéo ici) a reçu les clefs du jeu luxembourgeois. Devenu dépositaire du jeu chez le promu de Sundsvall, il a aussi été promu patron chez les Roud Léiwen au fil de cette campagne qu’il termine meilleur buteur (2 réalisations) et avec deux nouvelles armes à son actif : il est enfin devenu une plaque tournante utile de l’entrejeu (il a même cumulé 91 % de passes réussies dans un match très compliqué face à la Roja, samedi dernier, soit un meilleur résultat que les Espagnols eux-mêmes) et a enfin franchi un cap dans les duels, dans lesquels il hésite de moins en moins à s’engager, y gagnant au passage un surnom qui devrait rester, après son tacle sur David Silva : «El Duro»!
En attendant qu’un leader technique de qualité supérieure n’éclate avec l’arrivée programmée, d’ici un à deux ans, de Vincent Thill (FC Metz, ça va faire du bien!
JANS, LE 2 e NOUVEAU PATRON
Laurent Jans (son interview en vidéo ici) s’est lancé dans l’aventure des éliminatoires en tant qu’amateur. Il la conclu non seulement en tant que professionnel, mais en tant que professionnel suivi par une myriade de clubs désireux de s’offrir à lui pour qu’il franchisse cet hiver ou l’été prochain, la prochaine étape de sa formidable ascension.
Non seulement il est le seul joueur de champ, avec Gerson, à avoir disputé l’intégralité des dix rencontres, mais il est le seul à avoir joué l’intégralité de toutes les rencontres, avec son profil à la Mario Mutsch… avec huit ans de moins. Technique impeccable, un moteur énorme, de la rapidité et, en plus, cette capacité à ne jamais être vraiment passé par son adversaire. Sa parole, en plus, se libère lentement. On le sent prendre de la confiance et des épaules. Il pourrait bien devenir énorme en 2016.
MARTINS, LE BIJOU BRILLE DÉJÀ PLUS
Reprenez les photos du début de campagne et relisez les commentaires. Vous y trouverez trace d’un Christopher Martins fluet, qui rentrait dans les duels en retard ou mal. Regardez aujourd’hui. La carrure n’est plus la même, le garçon provoque plus qu’il ne défend, le fait utilement avec, déjà, à 18 ans seulement, une aisance qui interpelle.
Certains des professionnels de l’effectif ne le disent pas trop pour éviter que cela n’arrive jusqu’à ses oreilles, mais ils jugent le garçon doté d’un potentiel «énorme». Ce qu’est venu confirmer Stéphane Roche, directeur du centre de formation lyonnais, qui l’imagine bien sur le banc de l’équipe de Ligue 1 lyonnaise avant la fin de saison.
Lui reste à trouver de la régularité sur un match, mais il est déjà intouchable dans cette équipe. Il ne lui reste plus qu’à être enfin décisif.
Julien Mollereau