Débarqué au Progrès cet hiver, le milieu de terrain Maximilian Watzka a évolué en 2e Bundesliga et Regionalliga. Samedi, il aura droit au derby pour ses débuts. Cela tombe bien, les derbys, il connaît !
Vous commencerez votre aventure au Luxembourg par le derby Progrès – Differdange, samedi. Vous avez déjà dû en disputer pas mal dans votre carrière, non?
Maximilian Watzka : Oui, beaucoup! On peut dire que je sais ce que c’est un derby.
Et lesquels vous ont le plus marqué ?
Il y en a trois : une confrontation en Coupe que j’avais disputée face à l’Eintracht Francfort lorsque j’évoluais en 2e Bundesliga au Kickers Offenbach. Puis, il y a l’opposition entre la révélation de cette saison en Bundesliga, le RB Leipzig, et son voisin du Sachsen lorsque les deux équipes s’affrontaient en Regionalliga. Sans oublier les Magdebourg – Hallescher FC. Que des gros derbys! Il n’y en a pas un que je placerais au-dessus des autres. Ils ont tous une énergie et une rivalité qui les rendent spéciaux. C’était à chaque fois la guerre! Prenez Offenbach – Francfort. Il est connu en Allemagne que ces deux clubs possèdent beaucoup de hooligans parmi leurs supporters. Et lorsque nous les avons accueillis, le stade était plein comme un œuf, 18 000 personnes. Certains ont voulu se battre avant et après le match. C’était vraiment très chaud comme atmosphère. Vous pouvez l’imaginer.
Vous avez donc joué deux saisons (de 2010 à 2012) au RB Leipzig, l’actuel dauphin du Bayern Munich en Bundesliga…
Je suis originaire de Leipzig, une ville qui compte beaucoup de clubs. Et le RB était le plus détesté de tous. Si, aujourd’hui, il attire des milliers de personnes, à l’époque, il venait d’être créé de toutes pièces par la marque Red Bull et il n’y avait guère plus de 1 000 ou 2 000 personnes.
Ce derby contre Sachsen Leipzig devait également être particulier pour vous puisque vous aviez aussi joué là-bas…
Oui, c’était fort émotionnellement. Un club représentait mon passé et l’autre mon futur. Rejoindre le RB Leipzig et son grand projet était une magnifique opportunité pour moi. Mais cela n’empêchait pas les supporters adverses de me détester (Il rit). Pendant la rencontre, ils m’ont sifflé et hué. Personnellement, cela ne me dérangeait pas. Quand vous êtes sur le terrain, vous êtes concentré sur votre boulot. Mais pour ma famille, c’était moins facile à vivre… Vous savez, parfois, cela peut être violent. Comme lors des derbyss entre Magdebourg et Hallescher.
Vous nous racontez ?
Là, il devait bien y avoir 15 000 spectateurs. Et les supporters de l’équipe d’en face nous ont attaqués. Ils ont caillassé notre bus avant la rencontre. La police a dû nous protéger. La première fois que cela vous arrive, cela peut vous effrayer. Mais nous, cela nous a plutôt motivés! Comme ils voulaient nous taper, cela nous a encore plus galvanisés pour l’emporter. Et c’est ce qu’on a fait. En plus, c’est moi qui ai inscrit le seul but du match.
Vu tout ce que vous nous racontez, ce n’est pas la rencontre de samedi face à Differdange qui va vous faire peur…
(Il rit) Non, je n’ai jamais peur d’un match. Le fait que ce soit un derby, c’est plutôt une source de motivation supplémentaire. La préparation commence à être un peu longue, il a fait froid et on a faim de football. J’ai hâte que cela commence.
Entretien réalisé par Julien Carette
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