La soirée organisée par la Ligue de football luxembourgeoise (LFL) en partenariat avec Raths Sport Management ne fut pas une totale réussite, mais reste encourageante pour la suite.
«De la présentation des équipes, je n’ai pas vu grand-chose car j’étais derrière à gérer les entrées et les sorties des équipes. Mais après, beaucoup m’ont félicité, m’ont dit que pour une première, c’était une très bonne présentation…» Hier, Damien Raths était plutôt satisfait de la soirée qui s’est déroulée lundi au Melusina. Cette soirée, pensée par la Ligue de football luxembourgeoise (LFL), organisée par Raths Sport Management, était destinée à promouvoir le football grand-ducal en présentant officiellement les 14 formations de la BGL Ligue.
Une belle idée, assurément, sur le papier. Dans les faits, la soirée s’est résumée en une sorte d’autopromotion, les équipes étant présentées aux autres acteurs de la BGL Ligue. Un entre-soi allant du coup à l’encontre même de l’idée initiale. «C’est dommage, confirme Marc Oberweis, le gardien de la Jeunesse. Ça m’aurait fait plaisir de pouvoir discuter et échanger avec des gens de l’extérieur.» Le public se limitait à des VIP placés à l’étage, tandis que les joueurs étaient en contrebas…
Une situation que regrette également Dan Theis, l’entraîneur de Rosport, qui essayait toutefois de relativiser : «J’ai rencontré beaucoup de gens que je connaissais, mais avec qui je n’avais pas discuté depuis longtemps…» Le technicien se garde bien de se montrer critique à l’égard d’une action symbolisant l’envie de sortir des sentiers battus et de moderniser «un football luxembourgeois qui ne va pas si bien qu’on pourrait le croire». «Quand tu n’avances pas, tu finis toujours par reculer, poursuit ce passionné de vélo. Au moins, certains essaient de faire avancer les choses ! Et puis, après toute « première », on voit toujours des choses à améliorer !»
Malgré quelques couacs, tout le monde a semblé se réjouir de cette soirée. Enfin presque tout le monde (lire ci-dessous)… Surtout, l’idée de promouvoir et de développer le football luxembourgeois fait l’unanimité. Oberweis à la conclusion : «Le football luxembourgeois n’est pas professionnel, mais on essaie de s’arranger pour réduire l’écart qui nous en sépare. Et, au vu des résultats récents en Coupe d’Europe, on s’aperçoit qu’on n’en est plus très loin…»
Charles Michel
Lundi soir, le Racing Luxembourg (RFCU) a brillé par son absence lors de la soirée de présentation des clubs de la BGL Ligue organisée par la LFL. Les raisons de ce boycott ? «On n’a pas refusé d’y aller, on n’était pas invité», nuance Fabien Matagne, l’entraîneur du Racing. «Comme on n’a pas signé encore le contrat avec la LFL, on n’a pas reçu d’invitation…» Si, dans l’absolu, le club de la capitale est prêt à rejoindre les treize autres clubs de BGL Ligue au sein de la Ligue de football luxembourgeoise, il n’est cependant pas prêt à ratifier le contrat proposé.
«Si j’ai bien compris, le but de la LFL est de développer le foot luxembourgeois, pas une société, non ?», demande un Fabien Matagne visant ni plus ni moins que Raths Sport Management, agence de droit sportif spécialisée en marketing du sport et qui, à ses yeux, possède bien trop de droits. «Le club ne valide pas la portée événementielle du contrat et on souhaite modifier quelques lignes, mais ce n’est pas du goût d’une LFL qui, officiellement, ne dispose pas de statut ni d’organigramme. La seule chose qu’on voit, c’est Raths Sport Management… Ce contrat, tel qu’il existe actuellement, on ne le signera pas.»
C. M.