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[BGL Ligue] Première pour Carlos Fangueiro à Pétange


"Au départ, je partais pour un intérim d'une semaine", explique Fangueiro (à dr). (Photo : Facebook)

Depuis que Pétange s’est séparé de Paolo Amodio voici près de quinze jours, on retrouve à la tête de l’équipe le directeur sportif, Carlos Fangueiro.

C’est lui qui sera sur le banc ce dimanche lors du déplacement du côté du Fola Esch.

Quelle est la situation exacte au sein du club de Pétange ?

Carlos Fangueiro (39 ans) : Je suis entraîneur intérimaire. Avec le comité, on cherche activement un successeur à Paolo Amodio. Nous avons déjà eu quelques réunions et rencontré trois entraîneurs qui ne nous conviennent pas. Vous savez, Pétange, c’est un projet un peu spécial au Luxembourg…

Spécial ?

Oui. Nous avons sept joueurs presque pros (Isaac Cissé et Miguel Palha qui viennent de Guimaraes, Kenan Handzic, Almir Smigalovic, Semsudin Dzanic, Christian Silaj et Artur Abreu). Ces derniers, accompagnés parfois d’autres éléments, s’entraînent trois fois par semaine le matin, en plus des quatre séances données à tout le groupe en soirée. Dans l’idéal, on cherche quelqu’un qui puisse effectuer tous les entraînements. Mais s’il faut, je peux continuer à assurer les matinées. J’ai tout de même une expérience de vingt ans dans le foot de bon niveau et je connais bien la philosophie du club. Celle-ci est basée sur un recrutement de jeunes talents. Paolo l’a très bien fait et nous voulons continuer sur la même voie.

Vous parlez de Paolo Amodio, que lui a-t-on reproché au juste ? Seulement les résultats (NDLR : Pétange est dixième avec six points en sept matches) ?

Paolo est un bon entraîneur et un super mec. Je lui souhaite de retrouver un projet qui lui conviendra. Mais oui, les résultats n’étaient pas suffisamment bons. On était loin des objectifs fixés avec une seule victoire au compteur. Après notre dernier match, à domicile face à Rumelange (NDLR : perdu 1-2), le comité s’est réuni et on a pris ce qui nous semblait être la meilleure solution. Qui plus est, la qualité de jeu n’avait pas été très bonne ce soir-là face à un adversaire direct. La situation devenait compliquée…

Vous n’êtes là que pour un intérim. Vous ne vous voyez pas finir la saison à ce poste d’entraîneur ?

Je vous avoue que je ne pensais le faire que l’espace d’une semaine. On multiplie les réunions, mais il est difficile de trouver l’oiseau rare… On cherche un coach qui entre dans la philosophie du club, qui connaît nos joueurs et le foot luxembourgeois, qui aime travailler avec les jeunes… Comme nous n’avons pas de solution, je continue. Maintenant, je ne vous cacherai pas qu’il est un peu compliqué de pouvoir cumuler ces fonctions avec celles de directeur sportif et notre projet de formation de jeunes. Notre objectif est de gravir les échelons en évoluant avec des espoirs de chez nous. Dans cinq ou six ans, on voudrait que la moitié de l’équipe provienne de notre formation.

Comment se sont passés ces dix premiers jours à la tête de l’équipe ?

J’ai pris un énorme plaisir à entraîner. Et du côté des joueurs, j’ai ressenti que certains retrouvaient de la confiance. Je n’y suis pas forcément pour grand-chose, mais vous savez que lorsqu’on change d’entraîneur, les éléments qui avaient moins (ou pas) de temps de jeu retrouvent une certaine envie. Histoire de prouver qu’ils ont leur place dans l’équipe. Résultat, aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir vingt titulaires potentiels dans mon groupe. Et après cette semaine de boulot, je suis d’ores et déjà certain qu’ils vont livrer un bon match dimanche.

Ce ne sera pas simple, avec un déplacement au Fola…

C’est une équipe qui est en lice pour le titre. Mais c’est typiquement le genre de rencontre où nous n’avons rien à perdre. Et même tout à gagner.

Les absences d’Aldin Skenderovic et Dirk Carlson, qui jouaient avec la sélection nationale, ont quand même dû vous ennuyer un peu…

Oui. Mais ce sont de super éléments et ils vont nous revenir encore plus motivés après ces deux rencontres face à la Suède et au Belarus.

Sur quoi vous êtes-vous focalisé dans ces premiers jours ? L’aspect mental ?

Oui. Après vingt ans dans le foot et ma formation d’entraîneur, j’ai ma façon de travailler. Je me suis d’abord occupé des têtes. Après, on a également essayé de bosser les automatismes et le positionnement des joueurs par rapport au ballon. Tactiquement, je ne le trouvais pas bons. J’espère avoir apporté quelque chose…

Entretien réalisé par Julien Carette

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