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[BGL Ligue] Le Progrès Niederkorn officialise l’arrivée de Paolo Amodio


Amodio passe du bleu au jaune en moins d'un mois. (Photo : Julien Garroy)

Le Progrès Niederkorn a officialisé mardi l’arrivée d’Amodio à la place de Fabien Tissot.

Il a dirigé son premier entraînement mardi soir avec Emilio Lobo en tant qu’adjoint, un peu plus de deux semaines après avoir été démis de ses fonctions au Titus Pétange, à quelques kilomètres de là.

Dix-sept jours que son comité lui a signifié son renvoi de Pétange. Paolo Amodio n’aura eu le temps, finalement, de rater qu’une seule journée de championnat dans cette saison 2016/2017 : il va la reprendre dimanche avec Niederkorn et un déplacement crucial du côté de Strassen, que son nouveau comité a voulu placer sous le signe du «commando», estimant que la 4e place reste d’actualité. Elle passe notamment par deux succès urgents. Contre l’UNA d’abord, puis dans deux semaines face à la Jeunesse. Sans compter une qualification en Coupe dans l’intervalle, que les dirigeants niederkornois estimeront d’autant plus nécessaire qu’elle se jouera face au Hostert… d’Henri Bossi.

On n’en est pas encore là. Hier, le Progrès a tenu la parole un peu désabusée de son directeur sportif, Thomas Gilgemann, qui, dépité, lâchait la veille : «Vu le temps qu’on a mis à choisir Fabien Tissot, des fois, on se demande si on ne ferait pas mieux de se fier à notre instinct, comme les autres.» Et l’instinct les a conduits directement à un homme qui avait déjà officié au stade Jos-Haupert entre 2012 et 2014, sauvant de la relégation au match de barrage une équipe qui avait commencé par sept défaites de rang, l’amenant la saison d’après à la 5e place de DN. «C’était une histoire inachevée», se sent obligé de préciser le directeur sportif Thomas Gilgemann, qui avait fini sa carrière de joueur sous les ordres d’Amodio. «Je sais ce qu’il vaut en tant qu’homme et en tant que coach.»

Da Mota et Schnell sont courtisés

Initialement, le Progrès pensait proposer à Manuel Correia de poursuivre dans son rôle d’adjoint. Ce dernier, qui a envie de réentraîner et préférait faire place nette, a décliné. Il a suffi d’un coup de téléphone pour dégoter un nouveau n° 2 à Amodio en la personne d’Emilio Lobo, qu’il avait déjà fréquenté à Differdange. Giovanni Barnabo (dont le fils évolue en équipe 1 du club niederkornois) débarque également pour prendre en charge le département jeunes du club.

Rien, pour l’heure, n’indique à quel point cette solution peut s’inscrire dans le moyen ou le long terme. Amodio revient dans des conditions compliquées à Niederkorn (rien de comparable avec la situation de 2012, mais tout de même…) mais il n’est qu’à 3 points de la 4e place et ses dirigeants parlent de «vider les têtes et de repartir au combat».

Cela se fera, a priori, avec un effectif stabilisé, alors que, jusqu’à présent, d’autres départs que celui d’Olivier Cassan pouvaient encore être envisagés. Tout a été remis à zéro de ce côté, même si le Progrès se laissait la possibilité de faire des économies pour changer de braquet l’été prochain. C’est que le club a des vues très concrètes. Il drague déjà, et même plus de loin, les Dudelangeois Dan Da Mota et Tom Schnell, qui arrivent en fin de contrat à Dudelange, mais n’ont pas encore prolongé. Et il lorgne aussi des garçons qui arrivent en fin de contrat du côté du Fola et de la Jeunesse (Delgado). Il y a peu, l’un des décideurs du club dessinait un profil : «Des internationaux qui ont une mentalité de gagneurs.»

À voir si Amodio arrive avec les mêmes idées, lui qui a été habitué à faire de très belles choses avec des jeunes non confirmés (Carlson, Skenderovic…) du côté de Pétange, qu’il a fait grandir au-delà de toute mesure. Pas le même standing, pas le même projet, mais vu que maintenant, c’est lui qui est à bord…

Le Quotidien